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Cinq ans de prison après un quatrième jugement

par M. Abdelyakine

Le tribunal criminel près la cour de Constantine a eu à statuer hier sur une affaire de détournement de deniers publics, faux et usage de faux sur des documents officiels et dans laquelle est impliqué B. Abdelbaki, âgé de 37 ans.

 Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à l'année 1999, au niveau de l'agence de la Caisse des assurés sociaux des non-salariés (CASNOS) de la ville de Chéria, dans la wilaya de Tébessa, où l'inculpé, au moment des faits, assurait la fonction de caissier en remplacement du titulaire. Une vérification opérée par le contrôleur a fait ressortir un trou de plus 52 millions de centimes au niveau de la caisse. Une plainte fut alors déposée par la direction de la caisse.

 Auditionné par le juge d'instruction, l'accusé a rejeté en bloc toutes les accusations portées à son encontre. Le rapport d'expertise du laboratoire de la police, dans ses conclusions après les analyses comparatives des signatures sur certains documents, a conclu que celles-ci font apparaître des similitudes.

 Lors du premier procès en 2001, l'accusé a été relaxé.           La partie civile a introduit une cassation au niveau de la Cour suprême.

 Jugé pour la deuxième fois en 2003, l'accusé B. Abdelbaki a écopé de 5 ans de prison ferme. Il passera 3 années en prison avant d'être mis en liberté conditionnelle. Non satisfaite du jugement, la partie civile, à savoir la CASNOS, a introduit un nouvel appel et un troisième procès a eu lieu en 2007, au cours duquel l'accusé s'en est sorti avec une relaxe pure et simple. Une quatrième cassation de la partie civile sera de nouveau introduite.

 Hier matin, et pour la quatrième fois donc, l'accusé était de nouveau à la barre. Dans sa plaidoirie, l'avocat de la partie civile insiste sur la responsabilité de l'accusé. Le procureur de la République, dans son réquisitoire, a requis quant à lui 8 ans de prison.

 La défense, dans sa plaidoirie, tenta de minimiser les faits par rapport aux grands détournements qui ont eu lieu dans le pays, ajoutant que son mandant a déjà purgé sa peine. Elle demanda la relaxe pure et simple de son client. Après les délibérations, le juge prononce le verdict : 5 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 20.000 dinars, à l'encontre de B. Abdelbaki.