L'arrêt du
téléphérique constantinois, depuis le 11 février dernier, a fait naître de
nombreuses interrogations au sein de la population qui était habituée à
emprunter ce moyen de transport rapide et pratique, car il permet aux habitants
des hauteurs de la ville, (Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahch) de
rejoindre le centre-ville en cinq minutes environ, contre une bonne trentaine
par bus. Cette situation a d'ailleurs soulevé de nombreuses rumeurs allant de
«pannes sévères» à une «déstabilisation de l'engin».
Contacté hier, Mr Chelli, directeur de
l'Entreprise du transport de Constantine (ETC), a rassuré en affirmant que
«cette interruption du service est tout à fait normale et découle tout
simplement de la nécessité d'une maintenance périodique des équipements. Il
reprendra du service d'ici deux ou trois jours au maximum », a-t-il assuré.
Ceci en ajoutant « il faut que tout le monde sache que cette année 2O1O sera
celle de la maintenance et des révisions de tous les équipements du
téléphérique. Donc, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait périodiquement des
arrêts fréquents durant toute cette année, parce que c'est la conception
d'exploitation de ce système et le contrat signé avec notre partenaire suisse
Garaventa qui le recommandent. Et nous, nous devons de respecter les termes de
ce contrat. Je ne vous cache pas qu'il y aura même peut-être un arrêt de 3O
jours au cours de l'année !». Selon M. Chelli, les véritables raisons qui ont
nécessité cet arrêt prévu sur trois jours (jeudi, vendredi et samedi passés)
découlent du programme de contrôle semestriel des équipements par le bureau de
contrôle technique. De plus, il y a une autre opération qui vient tout de suite
après, qui consiste à contrôler les «pinces», ces instruments de suspension des
cabines qui sont en contact avec les cables et qui doivent être vérifiés après
un certain volume horaire de fonctionnement. Ce dernier contrôle s'est achevé
dimanche 14 février et l'exploitation reste dans l'attente du rapport
d'expertise contenant les éventuelles anomalies constatées et les réserves
émises par le contrôle technique. Et comme ce rapport doit remonter jusqu'à la
direction générale du Bureau du contrôle technique à Alger et transmis ensuite
au ministère des Transports avant de retourner à l'ETC revêtu du certificat
d'exploitation, cela prend nécessairement du temps. Nous n'attendons que le
rapport d'expertise dont les conclusions devront nous être communiquées
aujourd'hui même par fax», nous a déclaré hier le directeur de l'ETC». Mais,
a-t-il ajouté, je peux d'ores et déjà vous assurer que d'ici demain ou après
demain (mercredi ou jeudi ndlr), le téléphérique fonctionnera à nouveau, mais
pas avec la totalité de la flotte. Pour le moment, et dans l'attente de la révision
complète des pinces qui est menée par le partenaire suisse Garaventa, seulement
la moitié des cabines seront utilisées», a conclu M. Chelli.