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Réapprendre à fabriquer pour moins importer. Avec toutes les
potentialités que compte notre pays, ce slogan ne s'est pas encore concrétisé
sur le terrain pour tous les secteurs d'activité et notamment
l'agroalimentaire. L'Algérie est toujours dépendante de l'importation dans ce
créneau et n'arrive pas à franchir le pas pour devenir un pays exportateur de
produits hors hydrocarbures. Les entreprises locales traînent pour s'adapter
aux exigences du marché international. Ne pouvant assurer une fabrication
locale avec un équipement performant et un savoir-faire actualisé, elles
restent en arrière-plan au moment où le marché international roule à double
vitesse.
Comment remettre les PME du secteur de l'agroalimentaire, pour ne citer que ce créneau, sur rail et les rendre concurrentielles ? Pour le directeur du Salon international de l'agroalimentaire (Djazagro), M. Bertrand Laurent, en visite hier à Oran pour faire la promotion de ce salon, prévu du 12 au 15 avril à Alger, «l'Algérie est un grand territoire avec une population de 35 millions, un potentiel agricole important, elle a tous les atouts pour devenir un pays importateur et exportateur. Il est temps pour les entreprises spécialisées dans l'agroalimentaire d'apprendre à fabriquer sur place tout en se dotant d'un équipement adéquat et d'un savoir-faire. Elles sont tenues ensuite à maintenir la production pour pouvoir ensuite exporter leurs produits». Depuis l'année 2003 que ce salon est organisé chaque année en Algérie, le directeur de Djazagro présente un bilan plutôt positif. Même si les entreprises nationales traînent le pas, pour certaines, pour se mettre à niveau des normes internationales, d'autres, par contre, deviennent de plus en plus professionnelles, contrairement au début de cette manifestation économique où les fabricants dans l'agroalimentaire manquaient de professionnalisme et de maîtrise. Djazagro s'est voulu un espace d'échange d'expérience, de contact et de savoir-faire pour bien réapprendre à fabriquer. «Les participants à cette manifestation économique ont su exploiter ces avantages pour développer leurs entreprises et elles sont prêtes à intégrer le marché international. Pour d'autres, ce déclic viendra avec le temps», estime M. Bertrand. Pour cette 8ème édition de Djazagro, réservée exclusivement aux fabricants, il est attendu 400 exposants directs et 10.000 visiteurs professionnels. En 2009, Djazagro a vu la participation de 319 exposants fabricants dont 271 étrangers et 48 algériens. Le pôle phare de ce salon est le process, ingrédients et emballages agroalimentaires. Ce créneau regroupe, en effet, les fabricants dont l'activité est la transformation et l'emballage pour les industries agroalimentaires. Avec 195 exposants, ce secteur a occupé 61% de la superficie totale du salon. Quant au pôle équipements et produits pour la boulangerie-pâtisserie, il a regroupé 57 exposants avec beaucoup de démonstration et de dégustation. Autres créneaux présents à ce salon, celui de l'équipement et produits pour la restauration et celui des produits alimentaires et boissons. Deux créneaux porteurs et créateurs d'emploi. Pour le premier, l'ouverture de l'autoroute Est-Ouest et la volonté de développer le tourisme vont entraîner la création de nombreux établissements hôteliers et restaurants. Pour le second, le salon représente un espace de rencontre pour les fabricants avec les distributeurs algériens et de développement de partenariats dans le pays et au Maghreb. |
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