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Médéa: Ils tuent leur mère pour une histoire d'argent

par Rabah Benaouda

Une adolescente de 17 ans, F.K et son frère F.A., âgé de 16 ans sont accusés d'avoir tué leur propre mère, âgée de 37 ans et répondant aux initiales A.F, parce qu'elle ne voulait pas leur donner son argent produit de la mendicité à laquelle elle s'adonnait.

 Un terrible drame familial dont a été le théâtre un quartier déshérité, «Zaâtria», de la petite commune de Tafraout dans la daïra de Chellalet El-Adhaoura, située à 104 km au sud-est de Médéa. Un meurtre qui, selon les informations qui nous ont été communiquées par les services de la police judiciaire relevant du groupement de la gendarmerie nationale de la wilaya de Médéa, remonte à la soirée de jeudi dernier. En effet, tout a commencé à 18h00 de ce même jour lorsque F. demanda à sa mère de lui donner de l'argent. Ce que cette dernière refusa. Commença alors le calvaire pour elle, victime de violences physiques de la part de sa fille F., aidée en cela par son frère A, à l'aide d'un gros bâton et d'un tuyau en plastique. Ne s'arrêtant pas là, la fille privera sa mère du dîner et l'obligera à passer cette nuit de jeudi à vendredi dans une petite pièce du gourbi, sans porte ni fenêtre avec de grosses infiltrations d'eau, alors que le climat dehors était glacial et qu'il pleuvait beaucoup, ajoute la même source. Ce que confirmera, aux éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale de Chellalet El-Adhaoura, la deuxième fille de la malheureuse victime et sœur de F. et A, la dénommée Ch. âgée de 18 ans.

 Et ce sera cette dernière qui découvrira sa mère morte, le lendemain vendredi aux environs de 10h00. La mère est décédée des suites de ses blessures. Elle avisera son cousin, qui alertera les éléments de la gendarmerie nationale dont l'enquête a fait ressortir le fait que le chef de cette famille très pauvre, est un malade mental à 80% (son dossier médical le confirmant) qui passe tout son temps loin de la maison familiale, abandonnant ainsi sa femme et ses trois enfants à leur triste sort fait de pauvreté extrême.

 Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Aïn Boucif, F.K et son frère F.A. ont été placés sous mandat de dépôt.