L'Algérie a mis en place avec l'Afrique du Sud un programme de
coopération dans le domaine du nucléaire, dont le fondement a été posé par la
signature, en 2003, d'un accord bilatéral à cet effet. Pour rappel, en cette
année, le Comena avait signé avec le ministère sud-africain des Sciences et des
technologies, un mémorandum d'entente et de coopération nucléaire et de séances
de radiation.
En février 2008, une délégation
du Commissariat aux énergies atomiques (Comena) s'était déplacée à Johannesburg
pour discuter avec ses homologues sud-africains sur la concrétisation de cette
coopération. Alger a fait part lors de ce déplacement de son intérêt pour la
construction par l'Afrique du Sud d'un réacteur nucléaire pour la génération de
l'électricité et le dessalement de l'eau de mer. Autre domaine de partenariat
que les diplomates sud-africains qualifient de «stratégique», celui de la
formation d'experts algériens dans la technologie du nucléaire et dans sa
sécurité. A propos de ce partenariat stratégique, le premier responsable du Comena
avait déclaré en 2008, que «l'Algérie œuvre pour la réduction de sa dépendance
des hydrocarbures». Il s'agit pour elle, entre autres, de construire avec
l'aide sud-africaine, un réacteur de 1.000 MWe d'ici à 2022 et d'un autre de
2.400 MWe à l'horizon 2027. Cette énergie, dira Derdour, lors de la mission de
février 2008 «est nécessaire pour l'Algérie». Les deux parties ont rappelé que
l'Algérie et l'Afrique du Sud sont toutes les deux signataires du traité de non
prolifération d'armes nucléaires. L'Algérie a des conventions dans le nucléaire
avec l'Argentine, la Chine, la France et les Etats-Unis. Elle possède deux
réacteurs de recherche nucléaire construits par les Argentins et les Chinois.