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Placé au premier rang des écrivains
algériens, respecté par tous les publics : francophone, arabophone,
berbérophone et reconnu dans son algérianité alors qu'il n'est connu que dans
la langue française, Dib vient d'inspirer les organisateurs de son prix à un
élargissement vers les langues nationales : arabe et amazighe. Selon Mme
Benmansour, présidente de l'association «La Grande Maison»: «Ce sont les idées
qui font avancer le pays. Il est temps de prendre son indépendance culturelle.
Et élargir le prix vers d'autres langues en particulier celles nationales
encouragerait toute une jeunesse à écrire dans la langue où elle se sentirait
plus à l'aise. Inutile de rappeler que la relève existe avec une technique
d'expression qui a son particularisme. Il restait tout simplement à penser à cette
option de la langue.
Nous tentons donc, dans cette édition, une expérience qui nous en sommes sûrs, contribuera à une réelle indépendance de l'écriture algérienne». Dib, on le sait, était sensible à tous les arts et son univers est saturé de références à la peinture, à la musique, au théâtre ou encore au cinéma. Cette présence des langues nationales se manifestera à travers le prix Mohammed Dib, sous forme d'intertextualités plus ou moins allusives, exploitées parfois dans le travail conscient de l'écriture en vue d'une production de sens démultipliée. Autant dire que la vision des choses et le cachet que souhaite donner «La Grande Maison» à travers l'utilisation des langues nationales est de l'ordre de la cellule générale et de leur convivialité avec la langue française. Pour faire profiter la jeunesse de l'écriture arabe et amazighe, l'association «La Grande Maison» a reporté la date de la remise du prix à mai 2011 qui coïncidera justement, avec l'année de Tlemcen, capitale de la culture islamique. «Ce sera, pour nous, l'occasion de contribuer à cette manifestation grandiose dans le monde arabe et de valoriser tout le patrimoine culturel tlemcenien mais aussi un évènement important pour insérer la grande figure de Dib, figure emblématique qui incarne au plus haut point d'exigence la permanence du génie créateur de la ville» conclura Mme Benmansour Sabéha, docteur en théorie littéraire à l'université Aboubakr Belkaid. En conséquence, les organisateurs préparent d'ores et déjà la remise de trois prix (arabe, français et tamazight) pour mai 2011. Pour information les candidats en arabe et tamazight auront jusqu'au 30 septembre 2011 pour déposer leurs manuscrits. Rappelons aussi que 30 candidats en langue française ont déposé leurs manuscrits avant la date limite du 20 novembre 2009. |
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