Un avis d'appel d'offres pour la construction de deux nouvelles gares
routières à Haï Fellaoucen (ex-Barki) et Es-Seddikia sera, incessamment, lancé
par la direction des Transports. Les deux stations seront construites dans un
délai contractuel de six mois pour un montant de 15 milliards de centimes. La
gare de Fellaoucen aura une capacité d'accueil de 123 taxis et 23 autocars.
Celle d'Es-Seddikia pourra accueillir 100 taxis et 12 autocars. Une opération
pour la réhabilitation des deux gares routières d'El-Hamri et de Yaghmoracen,
qui se trouvent dans un état déplorable et ne répondent plus aux besoins des
voyageurs, en matière d'hygiène et de sécurité, sera prochainement lancée par
la direction des Transports. Une enveloppe de 5 milliards de centimes a été
consacrée à ces travaux de réhabilitation des deux gares routières. La
direction des Transports ambitionne de remettre à niveau ces deux stations pour
garantir une meilleure gestion de ces infrastructures dans le but d'améliorer
les conditions de voyage par route. Il est ainsi question de revoir les
contrats de concessions de ces deux gares routières gérées par un
concessionnaire privé depuis 2006 pour une durée de six ans. La direction vient
d'ailleurs de saisir la commune d'Oran pour une éventuelle résiliation du
contrat de concession pour «mauvaise gestion», selon des sources bien informées
à la commune d'Oran. La dernière sortie des contrôleurs de la direction des
Transports avait révélé que les deux infrastructures se trouvent dans une
situation de dégradation avancée et accusent un manque flagrant en matière de
prestations. Eclairage public défectueux, insécurité, manque d'hygiène, locaux
commerciaux inexploités? les deux gares routières sont devenues des lieux peu
commodes. Ces deux infrastructures reflètent une image terne aux visiteurs de
la ville d'Oran. Près de quatre ans après l'octroi à la concession de ces deux
infrastructures, peu de choses ont été réalisées pour l'amélioration des
prestations de services. Les deux stations sont devenues des aires de
stationnement des bus et autres moyens de transport ne proposant aucune
condition de repos ou de sécurité pour les usagers. Elles se sont transformées,
peu à peu, en lieux de refuge des délinquants et autres clochards. Rares sont
les voyageurs qui s'aventurent dans les parages après la tombée dans la nuit au
risque d'être agressés à l'arme blanche par des bandes de malfrats. La
commission des transports de l'APW a, d'ailleurs, constaté lors de sa dernière
visite aux gares routières de la ville que les deux stations sont dans un état
lamentable. Les autres gares routières de la ville ne sont pas dans une
meilleure situation. La gare routière de Haï Chouhada (ex Les Castors) est un
exemple éloquent. La quasi-totalité des locaux commerciaux de cette station
sont à l'abandon, l'éclairage public est presque inexistant, l'insécurité règne
dans les parages et l'anarchie dans le stationnement des bus a transformé cette
station en un vrai «souk».