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Squat de l?espace public: La wilaya veut sévir

par Djamel B

Malgré les avertissements et les mises en demeure, des centaines de commerçants, toutes activités confondues, continuent de squatter l'espace public, créant d'énormes désagréments aux citoyens et portant atteinte à l'image de la ville et à l'environnement. Face à la prolifération du phénomène, les autorités de la wilaya ont décidé de sévir et de mettre un terme à ces dépassements. A ce titre, le chef de la daïra d'Oran s'est réuni, dimanche, avec les responsables de la division de l'Urbanisme et de la Planification (DUP) de la commune d'Oran, les représentants des 12 secteurs urbains et ceux de la police de l'Environnement. Des sources présentes à la réunion ont affirmé qu'une commission mixte a été mise sur pied pour entamer, dès aujourd'hui, des sorties sur le terrain. Le contrôle touchera tous les commerçants squattant le domaine public, notamment les crémeries, les magasins d'alimentation générale, les revendeurs de matériaux de construction, les mécaniciens, les menuisiers, tôliers, entre autres. Dans une première étape, la commission sillonnera les grands axes, à l'image de la RN2 ou de la route de Canastel, connus pour la grande concentration de revendeurs de matériaux de construction. Nos sources affirment que des mises en demeure de 24 heures seront adressées aux contrevenants pour libérer l'espace public. Le cas échéant, il sera fait appel à la force publique pour la saisie de toutes les marchandises et la fermeture des commerces. Notre interlocuteur rappelle que cette opération intervient dans la continuité d'une première action lancée, l'été dernier, qui avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure de libérer ces espaces et pour se rapprocher de la division de l'Urbanisme pour régulariser leur situation.

 Selon nos sources, bon nombre de commerçants mis en demeure lors de la première opération ont libéré les espaces occupés, alors que d'autres continuent toujours d'occuper le domaine public. Notre source indique, par ailleurs, que l'opération se poursuivra jusqu'à l'éradication totale du phénomène. Les commerces contrôlés feront l'objet d'un suivi régulier par les membres de la commission pour constater si les décisions ont fait l'objet d'application ou non. Il a signalé que face à l'ampleur qu'a pris le phénomène de l'occupation des espaces publics par les commerces, au niveau de l'ensemble des quartiers de la ville, il a été décidé de la mise sur pied de cette commission qui a pour tâche de constater si les occupants de ces espaces disposent d'autorisations d'exploitation dûment délivrées par les services compétents. Les premières opérations ont révélé que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, bouchers, menuisiers? squattaient une partie des trottoirs sans autorisation et ne versaient aucune taxe à la commune. A l'issue de la première opération, de nombreux commerçants s'étaient déplacés vers les services de l'Urbanisme pour d'amples informations et partant pour tenter de régulariser leurs situations.