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Avec plus de 4.000 nouveaux cas chaque
année en Algérie, le cancer du sein constitue l'une des causes de mortalité les
plus virulentes pour les femmes, et c'est ce qui a poussé l'association El Badr
d'aide aux cancéreux d'organiser une journée d'étude sur ce thème à l'occasion
de la journée mondiale du cancer. Cette journée a été tenue au sein du CHU
Frantz Fanon et a regroupé une brochette de scientifiques de renom représentant
les hôpitaux de Blida et d'Alger, auxquels s'est joint le Pr Y. Belkacemi, chef
du service de radiothérapie de l'hôpital Henri Mondor à Créteil (France). Pour
rappel, les 2/3 des femmes atteintes du cancer du sein ont moins de 50 ans et
environ 22% ont moins de 40 ans, mais d'après certains spécialistes, la
guérison du cancer du sein est possible à condition que le dépistage soit
précoce, et c'est l'un des rôles principaux du médecin généraliste. En effet,
ce dernier est le plus proche des citoyens et il doit veiller à diriger ses
patients vers les spécialistes aussitôt que les signes d'une pathologie
deviennent apparents. Les causes d'apparition du cancer du sein ne sont pas
toujours expliquées chez tous les patients et peuvent avoir diverses origines
dont l'hérédité, le stress, l'exposition à des radiations multiples, les
lésions à risques.
Pour les facteurs augmentant les risques de cancer du sein, nous trouvons le surpoids, le manque d'activité physique, la consommation d'alcool, la prise d'oestrogènes (comme la pilule contraceptive pendant plus de 4 ans) et l'exposition à des produits chimiques cancérogènes. Pour se présenter de cette maladie considérée comme handicapante, le dépistage précoce est considéré comme le meilleur moyen. Ainsi, l'observation de toute anomalie du sein (une bosse, un écoulement, la rétraction du mamelon, des douleurs), un examen tous les deux ans par un professionnel et l'exécution d'une mammographie régulièrement permet de déceler tout risque à un stade très précoce. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Etat a multiplié les centres d'oncologie à travers le territoire national et que des programmes de dépistage viennent d'être mis en œuvre dans les hôpitaux et les EPSP. Mais de bonnes habitudes de vie, une consommation accrue de fruits et légumes, le maintien d'un poids normal peuvent éloigner le spectre de cette maladie ou, au moins, réduire les risques. Ainsi, plusieurs spécialistes se sont relayés au cours de cette journée scientifique pour présenter les résultats de recherches, pour proposer des études ou des moyens à mettre en œuvre pour un dépistage généralisé et précoce de cette pathologie. Pour le Dr Moussaoui, président de l'association El Badr, «il convient de prendre en charge de manière efficiente cette pathologie afin de réduire les risques de son apparition, surtout en ce qui concerne la généralisation du dépistage à tous les niveaux». Enfin et concernant le traitement, plusieurs spécialistes préconisent le traitement sélectif ?à la carte' consistant en un traitement particulier pour chaque cas et pour chaque tumeur. Enfin et en matière de reconstruction mammaire, selon le Pr Bendib, du service de sénologie du centre Pierre et Marie Curie de l'hôpital Mustapha d'Alger, 209 patientes sur les 212 opérées en ont bénéficié depuis la création de ce service, il y a dix ans. Pour sa part, l'association El Badr compte se lancer dans une opération de sensibilisation des pouvoirs publics pour une prise en charge sociale à 100% des malades atteints de cancer. |
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