Les lenteurs des travaux de réalisation des voies et réseaux divers (VRD)
de la Cité 733 Logements location-vente, formule Cnep Immobilière, située sur
le POS 50 en face des logements sociaux de Haï Yassmine, exaspèrent les futurs
«bénéficiaires». Les travaux de construction ont été achevés depuis plus de
deux ans, mais les logements n'ont toujours pas été attribués en raison des
retards dans le lancement des travaux de voiries et réseaux divers (VRD). Après
plusieurs avis d'appel d'offres infructueux, le chantier n'a pas trouvé preneur
en raison d'une «insuffisance du budget» alloué aux travaux de VRD. La Cnep
Immobilière s'est finalement résignée à recourir à une consultation restreinte
pour désigner une entreprise pour achever les travaux de voies et réseaux
divers. Les futurs bénéficiaires avaient poussé un ouf de soulagement en
croyant que l'installation de cette entreprise signifiait la fin de leur
calvaire. Malheureusement, une année après, le chantier traîne encore. La cause
serait liée, selon une source bien informée à la direction du Logement et des
Equipements publics (DLEP), à un différend sur un avenant au contrat. A ce
rythme, les travaux de réalisation des voies et réseaux divers (VRD) pourraient
trainer plusieurs mois. Et pourtant, le P-DG de la Cnep-Banque avait promis de
livrer cette cité au premier trimestre 2009. Après sept ans d'attente, les
souscripteurs à ce projet en souffrance ne voient pas encore le bout du tunnel.
Les sit-in organisés tous les mardis devant la direction régionale de l'AADL
semblent comme des coups d'épée dans l'eau. Les autres projets de la Cnep
Immobilière à Oran ne se trouvent pas dans une meilleure posture. A part le
chantier des 1.002 logements location-vente, dont les travaux de construction
sont en cours, les autres projets demeurent encre sur papier. En dépit du choix
des terrains, les travaux de réalisation de 2.160 logements location-vente
répartis sur les localités périphériques d'Oran : Boutlélis (360), Sidi Ben
Yebka (228), Bir El-Djir (500), Arzew (320+288) restent hypothéqués par la
hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction. Selon notre source,
aux conditions actuelles les 2.160 logements location-vente ne seront jamais
réalisés vu que le prix du mètre carré bâti proposé par la Cnep Immobilière
demeure largement en dessous du prix demandé par les entrepreneurs. Le prix du
mètre carré bâti, qui se négociait en 2002 entre 16.000 et 18.000 dinars, avait
succombé rapidement à une tendance haussière pour passer à 25.000 dinars,
35.000 dinars puis à 45.000 dinars en début de cette année. Cette fébrilité des
prix a eu des répercussions sur le programme de location-vente de la Cnep
Immobilière qui n'avait pas prévu une marge bénéficiaire importante sur ces
logements. La Cnep Immobilière avait favorisé jusqu'à ce jour une politique du
prix coûtant dans le souci de faciliter l'accès au logement aux couches
moyennes. Les responsables de la filiale de la Cnep immobilière se trouvent
ainsi entre le marteau des prix et l'enclume des engagements faits au ministère
de l'Habitat.