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Les dernières statistiques font état de plus de 12 millions nouveaux cas
et 7,6 millions de décès chaque année dans le monde. Ces chiffres placent le
cancer en tête des premières causes de mortalité dans le monde. En Afrique, les
nouveaux cas de cancer étaient estimés en 2008 à 667.000 (314 000 hommes et 353
000 femmes) provoquant 518 000 décès. Il est considéré comme l'une des
premières causes de mortalité en Algérie au même titre que les accidents de la
route malgré les efforts soutenus par l'Etat. Face à ces chiffres,
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé jeudi dernier un appel à la
communauté internationale afin de sensibiliser et prévenir les populations des
cinq continents contre le cancer et ses terribles conséquences sur les
individus. L'Algérie, de son côté, accorde à cette démarche toute l'importance
nécessaire afin d'offrir à ses malades les meilleures conditions de suivi et de
traitement en multipliant les centres anti-cancer à travers le pays avec des
unités de radiothérapie et d'oncologie dotées d'équipements modernes, notamment
des scanners de dernière génération, d'IRM (imagerie par résonance magnétique),
ainsi que le réaménagement des laboratoires d'anatomie pathologique. Ces
nouvelles structures, dont la plupart sont opérationnelles, ont été créées pour
renforcer les centres anti-cancer, inscrits dans le cadre du plan national de
lutte contre cette pathologie qui bénéficie d'un budget global 24,9 milliards
de dinars. Pourtant, ce tableau n'est pas aussi idyllique qu'il n'y parait
puisque certains malades ont dénoncé l'absence de médicaments spécifiques à
leurs maladies et les différentes ruptures de stocks qui surviennent de temps
en temps. Côté chiffres, on a enregistré, à Oran, en 2008, 350 nouveaux cas du
cancer du sein au CHUO où on a signalé le décès d'une dizaine de femmes et une
centaine d'ablations. En 2007, on enregistrait 300 nouveaux cas du cancer du
sein. Selon des oncologues, les facteurs favorisant ce type de cancer sont
notamment héréditaires et à trouver dans la vie socioéconomique de la femme.
Ils affirmeront, en outre, que l'absence d'un sérieux dépistage est parmi les
causes réelles de la propagation du cancer. En effet, selon eux, il serait
souhaitable que toutes les femmes âgées de plus de vingt ans procèdent, si
possible chaque mois, à une autopalpation des seins. Idéalement, les femmes de
plus de quarante ans devraient subir périodiquement un examen assez profond
incluant une radiographie mammaire. Le cancer du côlon peut être détecté
précocement par la mise en évidence de sang dans les selles. Concernant le
cancer de la peau, les statistiques le placent à la troisième position avec une
centaine de nouveaux cas signalés l'année dernière au CHUO. Il est fréquent, à
partir de 40 ans, avec deux fois plus de cas chez la femme que chez l'homme. Il
affecte les personnes présentant des peaux claires ou s'exposant au soleil
durablement et de façon répétée. Le cancer de la prostate affecte, quant à lui,
la glande de l'appareil génito-urinaire masculin, appelée prostate. Il s'agit
là d'un cancer génito-urinaire le plus fréquent chez l'homme.
Enfin, on estimera que 80% des cancers sont liés à l'environnement. La fumée de cigarette, inhalée activement ou passivement, est un facteur prépondérant, responsable d'environ 30% de la mortalité due au cancer. L'alimentation serait à l'origine de 40% des décès par cancer, mais la relation de cause à effet n'est pas clairement définie. Certaines graisses et fibres seraient associées à une forte incidence du cancer du côlon. Les graisses seraient, comme l'alcool, des facteurs favorisants. A cause de la difficulté de son dépistage, le cancer de la rétine prend de plus en plus d'ampleur à Oran, notamment chez les enfants. A ce sujet, on apprend auprès de la clinique ophtalmologique d'Oran, que cette dernière a reçu depuis le début de l'année, 10 nouveaux cas de cette pathologie. Les malades subissent généralement un traitement superficiel avant de passer à la chirurgie qui consiste en général en l'ablation de l'oeil. Cette chirurgie est indispensable pour prévenir la contamination du deuxième oeil en l'absence d'un laser diode qui pourrait servir comme une thérapie simple et efficace, afin de traiter cette maladie et même pour la dépister plus tôt. En effet, une unité de cancérologie oculaire n'est pas disponible au niveau de l'ensemble du territoire national, les malades graves sont généralement évacués pour une prise en charge à l'étranger, notamment à Paris où les recherches médicales en la matière sont très avancées. Selon les spécialistes, les causes de cette maladie sont notamment héréditaires, dues au mariage consanguin ou conséquence d'une méningite non traitée. Pour assurer un traitement à cette maladie grave, le choix semble porté sur l'hôpital Mustapha Pacha, à Alger, pour la création d'une unité de cancérologie oculaire. |
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