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La réalisation de
deux autres parkings à étages dont la capacité sera déterminée plus tard, l'un
à la cité Boussouf et l'autre à la cité Boudraa Salah, a été évoquée jeudi au
cours d'une émission radio par le responsable du patrimoine de l'APC.
Ce dernier a indiqué que «cette idée est en train de faire son chemin parmi les élus. Ces futures aires de stationnement, dit-il, viendront s'ajouter au parking à étages de l'avenue Zaamouche, qui sera livré prochainement, et permettront d'atténuer le problème du stationnement, tout en décongestionnant la circulation au centre-ville». Axée sur les préoccupations quotidiennes des citoyens, cette émission de la radio régionale a permis aux représentants des secteurs concernés du transport et de la circulation urbaines, invités sur le plateau, de débattre en direct du problème et donner beaucoup d'informations sur les solutions à y apporter, en reconnaissant « que des solutions se posent désormais sous l'angle de l'urgence ». A l'évidence, Constantine étouffe et les citoyens qui sont intervenus par téléphone l'ont fait savoir aux autorités en exposant les souffrances qu'ils endurent sur les plans de la circulation et du stationnement. « Faire nos commissions ou faire évacuer en urgence des malades chez un médecin de la ville, amener et ramener nos enfants de l'école, sont devenues autant de tâches qui relèvent de la gageure », ont souligné des citoyens. Ils ajoutent « qu'il est devenu pratiquement impossible à tout véhicule de s'arrêter au centre-ville sans risquer d'être verbalisé ». Et avec cela, se sont indignés quelques auditeurs, « des commerçants sans vergogne se permettent de délimiter devant leurs boutiques des emplacements à eux, sans autorisation des services municipaux». D'autres auditeurs aussi scandalisés disent « ne plus pouvoir circuler à pied sur les trottoirs, tant ceux-ci sont aussi squattés par les véhicules qui y stationnent». Les plus pénalisés par le plan de circulation semblent être les taxieurs, dont des représentants ont fait part de leurs difficultés pour prendre ou pour débarquer les clients, de sorte, disent-ils, «qu'ils ont été amenés à refuser systématiquement les courses au centre-ville». A leur tour, les clients se sont plaints de cet état de fait et la boucle est bouclée. De ce fait, les uns et les autres sont tombés à bras raccourcis sur les représentants des administrations en les assaillant de questions dans ce genre. Ces derniers n'ont fait que constater à leur tour la gravité du phénomène en donnant des explications historiques et objectives. Ainsi, selon le responsable de la circulation urbaine au niveau de la sûreté de wilaya, à l'origine Constantine était conçue pour abriter 25O.000 habitants et elle en est aujourd'hui à 6OO.000, et compte quelques 13O.000 véhicules, chiffre inscrit au niveau de la wilaya, dont 2O.000 empruntent chaque jour le centre-ville et ses rues étroites, ceci sans compter les visiteurs. Ce qui provoque l'asphyxie que l'on connaît. Il a ajouté à cela le manque de « culture de circulation urbaine » chez les automobilistes et chez les piétons, et finit par indiquer que la nouvelle loi réglementant la circulation punit sévèrement l'un et l'autre de sanctions graduelles, allant de 2.000 à 6.000 dinars en cas d'infractions. Lui succédant, le vice-président de l'APC chargé du transport citera le manque d'espaces à Constantine en déplorant le fait qu'il existe seulement quatre petites aires de stationnement éparpillées dans les quartiers de Souk El-Asser, rue Tatache, l'ancienne maison du Cadeau, les « S » qui mènent au Coudiat, en notant que celles-ci sont nettement insuffisantes. Son collègue, le directeur du patrimoine de l'APC, introduira néanmoins une note d'optimisme dans ce flot de constats effarants. Selon lui, « ces préoccupations des citoyens sont passagères puisque le plan de modernisation de la ville prévoit des solutions par la désignation d'autres endroits», citant encore l'idée de réalisation des deux parkings à étages à Boussouf et Boudraa Salah, évoqués au début des débats. |
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