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Médéa: 13 morts et 440 blessés sur les routes

par Rabah Benaouda

Malgré toute cette batterie de mesures coercitives qui ont été décidées et mises en application depuis plus de cinq années, force est de constater qu'aujourd'hui, le terrorisme routier continue de sévir, allant même crescendo. Jusqu'à quand ? Là est toute la question !

 Une constatation malheureuse que font ressortir les bilans officiels dressés périodiquement par les services concernés de la Sûreté ainsi que de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Médéa. Ainsi, celui de la Sûreté de wilaya, que nous présentons aujourd'hui à nos lecteurs et qui nous a été communiqué par l'officier de police Nabil, chargé de la communication et de l'information au niveau de cette institution, relatif à l'année 2009 par rapport à celle de 2008, cette augmentation se retrouve pratiquement dans tous les chapitres de la circulation routière, allant du nombre des accidents mortels et corporels à celui des retraits de permis de conduire en passant par ceux du défaut de permis de conduire, la mise en fourrière des véhicules, les délits de fuite après un accident de la route.

 Qu'on en juge : de 11 accidents mortels en 2008, ce nombre est passé à 13 alors que ceux corporels sont passés à 320 à 375 et il en est de même pour les accidents de la route dont les responsables ont pris la fuite et dont le nombre est passé de 60 en 2008 à 71 en 2009. Des accidents mortels qui ont fait 13 victimes en 2009 et autant en 2008 alors que ceux corporels ont occasionné des blessures à des degrés divers à 440 personnes en 2009 contre 384 en 2008. D'un autre côté, le nombre des délits de la circulation routière est passé de 785 en 2008 à... 1.053 en 2009, soit une augmentation de 268 délits. Et c'est énorme ! La mise en fourrière des véhicules en infraction avérée pour diverses fautes n'a pas été en reste pour cette année 2009 au cours de laquelle pas moins de 228 véhicules ont été pénalisés contre 177 en 2008.

 Dans le chapitre des retraits de permis de conduire, il a été relevé le nombre de 2.495 cas en 2009 contre seulement 1.965 en 2008. Un autre phénomène, nouveau et qui commence à prendre de l'ampleur, concerne le défaut du permis de conduire avec 47 cas en 2009 contre 39 en 2008.

 Dans ce tableau, bien sombre malheureusement, les seuls chapitres ayant connu une diminution sont ceux relatifs au défaut d'assurances, dont le nombre des cas a été de 341 en 2009 contre 375 en 2008, et aux infractions routières avec 13.800 en 2009 alors qu'elles avaient été de 13.975 en 2008. Une diminution qui se retrouve également au niveau des dossiers relatifs au retrait ou à la suspension définitive du permis de conduire et dont le nombre a été de 231 en 2009 contre 286 en 2008. Ces cas étant laissés, faut-il le rappeler, à l'appréciation de la commission de wilaya concernée et qui est présidée par le wali.

 Un phénomène que ce terrorisme routier pour lequel les autorités supérieures de l'Etat ne cessent de «rechercher» les meilleurs solutions pour l'éradiquer, sinon réduire comme en témoignent les dernières mesures beaucoup plus dissuasives que celles d'aujourd'hui qui ont été prises par le ministère de Transports.

 Des mesures qui ne toucheront plus uniquement les automobilistes fautifs mais verbaliseront également, ce qui est tout à fait nouveau, les piétons. Il reste seulement à espérer leur application effective et rigoureuse.