Le pire a été évité de justesse, durant la nuit de mardi à mercredi, lorsqu'un effondrement partiel d'une dalle s'est produit au 15, rue Juba, «Foyer Oranais» (Maraval).

 Pris de panique, tous les occupants de l'habitation sont sortis dans la rue et ce n'est qu'à une heure tardive qu'ils se sont résignés à regagner leurs domiciles, après que les éléments de la protection civile se sont rendus sur les lieux. L'occupante du logement endommagé et qui se retrouve en véritable situation de sinistrée témoigne: «mes deux enfants ne doivent la vie que par miracle, car quelques minutes auparavant ils étaient dans la chambre dont le toit s'est effondré ». Encore sous le choc, elle craint le pire, sachant que même la seconde chambre qu'elle occupe est sous le risque d'un effondrement. La dalle en question faite à partir de fers à T et de briques présente des signes de fragilité au vu du degré de corrosion de la charpente et sous le double effet de la pluie et du soleil, les poutres ainsi que les piliers du premier étage sont fissurés. Par ailleurs, l'important poids des débris qui repose sur une dalle du logement du rez-de-chaussée, qui présente également des fissures, met les occupants également dans une situation de danger imminent. Les craintes des 9 familles occupant cet immeuble sur la menace de ruine, se sont avérées fondées, car le lendemain une partie du mur de la terrasse s'est effondré ne faisant, heureusement, aucun dégât humain. Pour rappel, la dalle d'un logement du second niveau s'est complètement effondrée, il y a deux ans, et les occupants, pourtant des co-locataires, ne pouvaient faire mieux que de mettre une toiture en tôles d'éternit. Pourtant, tous les locataires versent régulièrement leurs loyers à l'OPGI, ce qui leur fait dire que l'office en tant que propriétaire des lieux a une responsabilité directe dans le sinistre. Comme première démarche, en vue de leur relogement avant l'irréparable, les occupants se sont présentés, jeudi, au secteur urbain d'El-Mokrani où ils ont fourni des dossiers administratifs comprenant, notamment, le procès-verbal de la menace de ruine.            Dans l'immédiat, ils demandent l'intervention des équipes du secteur pour évacuer les débris.