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Béni-Saf: La pêche à l'emploi

par Mohamed Bensafi

Avec le concours des 03 agences du soutien à l'emploi (ANSEJ, ANJEM et ALEM), l'école de pêche de Béni-Saf a organisé, ce dimanche, une journée d'information et de sensibilisation sur l'insertion professionnelle, à l'adresse des stagiaires en fin de cycle de formation. L'objectif de cette action, qui a ciblé 77 futurs diplômés de la pêche, était la vulgarisation des dispositifs mis en place par l'Etat, visant l'absorption du chômage parmi une grande frange de la population, notamment les diplômés. Des représentants des agences, citées plus haut, ont intervenu pour donner, chacun dans sa sphère, une vision claire et compréhensive sur ces opportunités d'insertion professionnelle par l'emploi ou encore par le biais de l'investissement ou la création d'une micro-entreprise. L'après-midi a été réservé à l'animation (tournante) de 03 ateliers dans lesquels les participants n'ont pas, en vérité, laissé leur langue dans leur proche. Prospectus et guides ont été des supports utiles pour accompagner les explications des démarches et procédures à entreprendre pour accéder au dispositif de son choix (conditions d'éligibilité, procédures, types de financement...) Dans le volet «emploi» cette insertion professionnelle est proposée par l'appui à la promotion de l'emploi salarié qui s'inscrit dans une nouvelle logique qui s'articule, aujourd'hui, sur l'introduction de la formule contrat-emploi et le contrat de travail aidé. Ce nouveau mécanisme d'insertion se traduit par la création du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) et regroupe trois types de contrats: le CID (contrat d'insertion des diplômés) destiné aux universités et techniciens supérieurs dont l'objectif est de favoriser le recrutement durable des diplômés sur la base d'un contrat d'une à deux années et moyennant une prime de 12.000 dinars par mois; le CIP (contrat d'insertion professionnelle) concernant les demandeurs d'emploi de niveau secondaire, ceux issus des CFPA; les bénéficiaires étant placés en entreprise ou dans les collectivités locales et percevront 8.000 DA et 6.000 DA. Enfin le 3e type est le CFI, ciblant un public sans formation ni qualification qui, placé auprès des artisans et collectivités locales touchent une prime de 4.000 DA, mensuellement. Pour nos diplômés en section maritime, ils sont surtout concernés par le CID et peuvent bénéficier d'un placement sur une unité de pêche. Ils sont pris en charge par l'Etat tout en acquérant une expérience. L'engagement de l'Etat, financièrement, permet l'allègement des coûts et charges supportés par l'employeur.

Quant au volet «investissement», les mêmes conditions et les mêmes avantages sont prévus pour le secteur de la pêche, au même titre que les autres secteurs. Le diplômé dans le secteur de la pêche a, aussi, plusieurs opportunités de monter son propre projet qui, cependant, dépendra du montant de son affaire. Les créneaux sont multiples, on peut citer l'acquisition d'une embarcation pour petit métier ou encore l'investissement dans des métiers appelés de support.

 Il suffit au postulant de présenter un dossier en bonne et due forme, cependant la clé restant la qualification ou le diplôme. Car avec un titre, les portes sont grandement ouvertes, a commenté un intervenant.

 Le mot de la fin a été laissé à la directrice de l'école de pêche, Mme Safia Labedelaoui: «Cette séance est en quelque sorte une première fenêtre ouverte sur le monde du travail».