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A l'instar des
autres régions du pays, la wilaya d'Oran a célébré, hier, la journée mondiale
de la préservation des zones humides sous le thème: «les zones humides, la
biodiversité et les changements climatiques» avec pour slogan: «prendre soins
des zones humides, une réponse aux changements climatiques». Une célébration
qui marque la signature de la convention sur les zones humides, le 2 février
1971, dans la ville iranienne de Ramsar, à laquelle a adhéré l'Algérie en 1982
et dont la DGF assure le point focal. A cette occasion, une visite guidée a été
organisée au profit de 300 élèves des établissements scolaires dans la zone
humide Dhayat Morsli à Es-Sénia. Cette sortie a été rehaussée par la présence
des autorités locales et à leur tête le wali d'Oran. Initiée par la
Conservation des forêts et la direction de l'Education de la wilaya d'Oran, la
sortie a eu pour but de faire connaître aux jeunes les potentialités hydriques
que recèle la wilaya d'Oran. Des explications sur les différentes espèces
végétales et oiseaux migrateurs qui séjournent au niveau des huit zones humides
que compte la wilaya, à savoir: El Mactaâ, (qui trouve son prolongement dans
trois wilayas: Oran, Mascara et Mostaganem), «Oum Ghilas» à Oued Tlelat, la
grande Sebkha, les Salines d'Arzew, le lac Télamine, Dhayat Bagra, Dhayat
Morsli et Sidi Chami s'étalant sur une superficie globale estimée à 50.000 ha.
Cette journée a été mise à profit pour la plantation de quelque 2.000 arbustes
dans la zone humide de «Dhayat Morsli ». En effet, les zones humides, en tant
qu'espaces fragiles, constituant l'une des composantes essentielles du milieu
rural, sont vulnérables aux changements climatiques induits par l'Homme, mais
si elles sont bien gérées, elles peuvent jouer un rôle important dans
l'atténuation de ces changements grâce à leur rôle vital, celui de garantir la
sécurité de l'eau et de l'alimentation.
Mais l'impact le plus important induit par
les changements climatiques est celui de la disparition de certaines plantes
rares ou rarissimes, ainsi que quelques espèces d'oiseaux. Le recensement
international (du 17 au 21 janvier) d'oiseaux d'eau durant la période
hivernale, fait état de 48.696 oiseaux contre 97.918, l'année dernière, au
niveau des zones humides de la wilaya, soit une diminution de 50 % par rapport
à l'année écoulée. Les oiseaux d'eau migrateurs, qui ont élu refuge dans les
zones humides de la wilaya cette année, représentent 35 espèces dont 27.173
oiseaux d'eau comme les anatidés et 2.500 oiseaux du genre «foulque mac roule»
et 19.023 autres espèces, selon la même source. Selon des sources de la
Conservation des forêts, les raisons de la diminution du nombre de ces oiseaux
migrateurs du nord au sud, à la recherche de la chaleur, sont dues aux
conditions défavorables dans ces zones humides à certaines étapes de la
migration qui commence en novembre. La sécheresse et le manque de nourriture
incitent ces volatiles à prolonger leur parcours vers d'autres régions.