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L'appel à la mobilisation du Syndicat national des travailleurs de
l'Education (SNTE) peine à recevoir un écho dans le secteur. La majorité des
établissements scolaires n'ont pas été fortement perturbés, hier, deuxième jour
de la grève de quatre jours initiée par le Syndicat national des travailleurs
de l'Education. Ce syndicat a estimé, hier, à un tiers le nombre de
travailleurs grévistes. Face à cette démobilisation, ce syndicat met dos à dos
l'administration et les autres syndicats rivaux qu'il accuse «de tentatives
d'inciter à la démobilisation. Un membre du secrétariat national évoque «un
taux de suivi de la grève de 30 à 35 % en moyenne durant les deux premières
journées à Sétif, Aïn Defla, Batna et Laghouat».
Partout ailleurs, notamment dans les grandes villes, le suivi de la protestation s'est nettement tassé, reconnaît le SNTE. C'est le cas à Constantine où la grève a eu un faible écho. Pourtant, le SNTE revendique 4.672 adhérents sur un total de 15.700 travailleurs du secteur de l'Education de la capitale de l'Est, soit un taux de représentativité de près de 30 %. La section locale du SNTE dénonce, par la voix de ses délégués syndicaux, la gestion des oeuvres sociales et réclame la classification des maladies professionnelles. Sur le plan national, ce syndicat exige l'annulation de la décision de la dernière tripartite portant sur la suppression du principe de la retraite anticipée et la révision du statut particulier des travailleurs du secteur de l'Education. «Nous voulons du concret. Nous avons ras-le-bol de ce marasme et des promesses non tenues», peste un syndicaliste. Le recours à la grève a été décidé à l'issue de la réunion extraordinaire du conseil national de ce syndicat. «C'est la base qui exige la grève puisque aucune mesure concrète n'a été prise par la tutelle depuis la grève des 21 jours», dénonce encore notre interlocuteur. La révision du régime indemnitaire et la création d'une caisse spéciale pour les retraites de l'Education figurent aussi parmi les doléances de ce syndicat. Le 20 janvier, le SNTE transmet un préavis de grève au ministère de l'Education. Des représentants du département de Benbouzid se réunissent le 25 janvier avec les responsables du SNTE. Mais la réunion déçoit les responsables de ce syndicat. Résultat: un appel à une grève de quatre jours, reconductible chaque mois, a été lancé. «Depuis la fin de la protestation des 21 jours, initiée par les autres syndicats autonomes, il n'y a eu aucun résultat», argumentent les syndicalistes du SNTE. Et d'ajouter: «Nos revendications sont légitimes. Nous voulons des résultats et non des procès-verbaux de réunions». La colère du syndicat est aussi liée la limitation de l'âge de la retraite à 60 ans et le départ à la retraite après 25 années de travail pour les travailleurs du secteur. Le SNTE dénonce également les récentes décisions prises par le ministère de l'Education nationale de supprimer trois primes parmi les quatre réclamées par les travailleurs. |
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