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Un ultimatum de deux mois pour la Société des eaux de Marseille

par A. Mallem

Rappelant à son partenaire ses engagements contractuels et le retard considérable accusé en matière de sectorisation du réseau de distribution, de comptage, de recherche et réduction des fuites dans les systèmes d'adduction ainsi que les retards dans l'établissement d'une cartographie détaillée des réseaux et installations d'AEP et d'assainissement, le conseil d'administration de la Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine (Seaco) a adressé hier une sévère mise en garde à la Société des eaux de Marseille (SEM) pour respecter ses engagements contractuels, conformément au contrat. Le partenaire algérien reproche également d'autres griefs relatifs à la gestion de l'entreprise issue d'un partenariat algéro-français regroupant l'Algérienne des eaux (ADE), l'Office national d'assainissement (ONA) et la Société des eaux de Marseille (SEM). Dans cette mise en garde, il est reproché également à la SEM « le retard dans la mise à jour du fichier des abonnés, le bilan négatif de ses obligations en matière de formation et de gestion qui sont de nature à causer un grave préjudice à ses intérêts », lit-on dans le communiqué. Le conseil d'administration de la Seaco a constaté particulièrement et avec regret que l'entreprise française n'a pas pris en charge correctement les conclusions de la réunion commune tenue au siège de la wilaya avec le wali de Constantine et le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, le 11 novembre dernier, et en présence des directeurs généraux de l'EPADE et de l'ONA (actionnaires). La mise en demeure invite le partenaire français à honorer ses obligations contractuelles dans un délai de deux mois sous peine de résiliation du contrat de gestion. Contactée, la direction de la Seaco nous apprend d'abord que son directeur général, le Français Foulquier, a été appelé à d'autres fonctions par la société mère, qui a confié l'intérim à son adjoint M. Valin. Mais à l'évidence, si à la cellule de communication de l'entreprise le réquisitoire de la mise en demeure n'est pas a priori contesté, on affirme par ailleurs que des efforts sont tout de même faits dans l'amélioration du fonctionnement. Si l'on enregistre quelques retards, des efforts sont fournis dans le lancement de plusieurs chantiers importants, de contournement ou de remplacement de conduites vieilles de plusieurs décennies. Des avis d'appels d'offres sont également lancés par le département « études et projets » pour l'ouverture de plusieurs chantiers, dont le dernier en date concerne des travaux de remplacement du collecteur principal sur une distance de 60 mètres et mise en place de gabionnage de protection, mise en conformité de la station d'épuration de Ibn Ziad, station de relevage des eaux usées de Sidi M'cid, etc. Nos interlocuteurs précisent enfin malgré les quelques retards relevés, des améliorations sont également à prendre en considération telles que l'augmentation des planches horaires de distribution d'eau et la diminution des intervalles de distribution dans plusieurs quartiers.