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Du beau monde pour l'Emir Abdelkader

par Moufida R.

La fondation Emir Abdelkader organise, en collaboration avec l'université Benyoucef Benkhedda d'Alger, un colloque international les 2 et 3 février prochain au Centre national de l'armée à Beni Messous sous le thème «la Symbolique de la Moubayaâ chez l'Emir». Placée sous le haut patronage du président de la République, cette manifestation, selon le président de la fondation, Mohamed Boutaleb, verra «la participation d'éminents spécialistes venant du Maghreb, du Proche-Orient, de Turquie et de France». Plusieurs conférences sont programmées à cet effet, mettant en valeur l'oeuvre du premier chef d'Etat algérien et son parcours pour le moins atypique. Celui que des écrivains comme Bruno Etienne ou encore Martine le Goz ont consacré dans des ouvrages qui mettent en valeur sa profonde pensée soufie et sa dimension universelle.

 A cet effet, l'écrivain française Martine le Goz, qui vient d'Amboise et qui a écrit un livre élogieux du personnage historique intitulé «Jardins d'Orient» évoquant une véritable fascination qu'elle voue pour l'Emir, qui de par «son oeuvre et son parcours a bouleversé sa vision des choses», donnera, à cette occasion, une conférence sous le thème très éloquent de «Présence d'Abdelkader, un exemple pour notre temps». D'autres communications seront également présentées comme celles du Dr Leila Khalifa qui vient de Jordanie pour disserter sur «les dimensions philosophique et scientifique du concept de la Moubayaâ». Le Dr Dlagger Karar, qui vient de Turquie, présentera une communication sous le thème «Témoignages et vérités sur l'Emir Abdelkader» qu'il a puisé des archives du règne des Ottomans. Des spécialistes algériens et même des responsables de zaouïas seront présents à cette manifestation, nous dira Boutaleb, comme Abdelbaki Meftah qui interviendra sur «les positions de l'Emir entre vérités historiques et doutes fictifs».

 Par ailleurs et au cours d'une réception jeudi dernier, l'ambassadeur de Cuba, Miguel Cabalero, dans le cadre d'un jumelage entre la fondation de l'Emir Abdelkader et celle de José Marti, des personnalités importantes ayant marqué l'histoire de leur pays et celle du monde moderne, a fait état d'«excellentes relations entre l'Algérie et Cuba». Il a encensé l'Emir pour «les valeurs universelles qu'il véhiculait» comme l'un des plus importants hommes politiques à avoir créé un Etat avant même que certains pays européens n'accèdent à ce statut. Le représentant de la fondation José Marti, considéré par les Cubains comme «le héros national de Cuba», un révolutionnaire qui a inspiré les plus grands comme Che Guevara et Fidel Castro, a au cours d'un discours donné en l'occasion fait le rapprochement entre les deux hommes en disant que «José Marti admirait l'Emir et faisait l'éloge de son courage et de sa sagesse et disait que c'était un leader algérien qui a mené une longue lutte contre le colonialisme français entre 1832 et 1847».