« Il n'y a pas eu de match de football aujourd'hui. L'arbitre nous a
déstabilisés par ses décisions. Il est pour beaucoup dans notre élimination.
L'expulsion de Halliche a été planifiée et préméditée. On a visé notre meilleur
défenseur. Malgré le penalty, on a continué à jouer dans le but d'égaliser mais
c'était impossible avec un tel arbitrage et trois expulsions qui ont touché
toute la défense. Il faut analyser ce qui s'est passé à tête reposée. Nous
avons réalisé une bonne CAN. Il y a beaucoup d'enseignements à tirer et il faut
continuer à travailler», dira le sélectionneur Rabah Saâdane juste après la
demi-finale entre l'Algérie et l'Egypte, qui a vu la qualification de cette
dernière en finale. Ceux qui ont suivi le match sont tous unanimes pour dire
que l'arbitre béninois, Bonaventure Coffi Kodjia, a complètement faussé la
partie, préméditant avec intelligence l'expulsion des joueurs algériens. Une
chose est certaine, c'est que le referee béninois a multiplié les erreurs et a
bien calculé ses interventions, surtout lorsqu'il a brandi le premier carton
jaune contre Rafik Halliche, sur une faute imaginaire sur le gardien égyptien
(30'). Huis minutes plus tard, Kodjia, dont on disait beaucoup de bien, a
complètement changé les données de la partie en expulsant Halliche et en
accordant un penalty à l'Egypte, pour le moins discutable. A dix contre onze,
on n'était pas au bout de nos surprises avec cet arbitre, puisqu'à l'exécution de
la sentence, le gardien algérien, quelque peu irrité par le deux poids, deux
mesures de l'arbitre, a vivement manifesté sa colère indiquant que le penalty
devait être rejoué, ce qui lui a valu un carton jaune. Là aussi, le Béninois
n'a pas appliqué objectivement les lois du jeu, gérant «vicieusement»
l'avantage des Egyptiens et ne renvoyant qu'à quelques minutes de la fin Fawzi
Chaouchi. En seconde période, l'expulsion de Belhadj, sur une faute grossière,
a complètement mis à genoux l'EN, même si elle fut méritée. Mais, il faut dire
que Belhadj n'a pas supporté les provocations du Béninois, «le boy de Fahmy»,
tel que l'ont qualifié les journalistes camerounais. L'on se souvient tous de
la grosse pression qu'avait subie Jérôme Damon, l'arbitre sud-africain, qui
avait arbitré Egypte-Algérie comptant pour la dernière journée des
éliminatoires jumelées pour la CAN et la CM. Ce dernier avait même accordé le
second but d'Emad Motaâb, dans les arrêts de jeu, alors qu'il y avait un
hors-jeu flagrant. Sans oublier le généreux but imaginaire accordé aux
Egyptiens lors du match face au Cameroun. Le match de jeudi nous pousse
légitimement à penser que Kodjia a raté lamentablement son match, pourtant
d'une grande importance. En tout cas, cet arbitre constitue une vieille
connaissance pour l'Algérie. Il est utile de rappeler qu'il a déjà dirigé des
matchs de la sélection nationale tout comme de clubs algériens, parmi eux le
MCA, la JSK et l'USMA. En dépit de ses bonnes prestations, il n'a jamais porté
bonheur aux Algériens.