La commune de Bir El-Djir a consacré pour l'exercice 2010 une enveloppe
de trois (3) milliards de centimes pour la construction d'un marché couvert
pouvant accueillir 70 box, a-t-on appris de sources bien informées, au niveau
de cette collectivité. L'étude de ce projet a été achevée et le marché couvert
sera réalisé au POS 49 près de Haï Es-Sabah. Un avis d'appel d'offres national
sera lancé prochainement pour sélectionner l'entreprise chargée des travaux de
construction, précisent nos sources. La commune de Bir El-Djir prévoit
également, au cours de cette année, l'ouverture de trois nouveaux marchés
parisiens situés à Sidi El-Bachir (2) et à Douar Belgaïd (1). L'attribution des
90 box de ces trois marchés couverts ne devra pas être de tout repos pour les
responsables de cette commune, puisque 500 demandes ont été déposées à ce jour
par des jeunes postulants. Une commission ad-hoc a été chargée du tri des
dossiers pour sélectionner les bénéficiaires. La tâche sera ardue, confient nos
sources. Les responsables locaux gardent, en effet, le mauvais souvenir des
protestations survenues quelques jours seulement après l'ouverture du marché
parisien de l'USTO où des dizaines de demandeurs non retenus avaient contesté
la liste des bénéficiaires. Les protestataires, des commerçants illicites
exerçant au marché informel de l'USTO, durant plusieurs années, avaient observé
un rassemblement pour exiger l'ouverture d'une enquête sur les circonstances
d'attribution des box de ce marché parisien. Ce marché avait été réalisé
justement pour accueillir les commerçants illicites du marché informel. Le chef
de la daïra de Bir El-Djir s'est déplacé sur les lieux du rassemblement pour
rencontrer les protestataires. Il avait promis d'ouvrir une enquête sur la
liste des bénéficiaires. Les protestataires avaient soutenu que des personnes
parachutées figurent sur cette liste confectionnée par une commission
communale. «Nous avons découvert des noms que nous ne connaissons pas sur cette
liste lors de son affichage. Des personnes n'habitant pas notre quartier y
figurent aussi, alors que ce marché est prioritairement destiné aux jeunes
chômeurs habitant le quartier de l'USTO et exerçant au marché informel»,
avaient affirmé des contestataires. Nos sources craignent surtout des
débordements à Sidi El-Bachir car le nombre des demandes dépasse les 300 contre
seulement une soixantaine de box. Cette agglomération qui abrite plus de
100.000 habitants est dépourvue de presque toutes les infrastructures de base.
Il est à rappeler que la wilaya a dépensé, l'année dernière, 25 milliards de centimes
pour la réhabilitation des marchés couverts répartis à travers les divers
secteurs de la ville d'Oran, mais ces opérations risquent d'êtres hypothéquées,
si l'activité commerciale n'est pas réglementée autour des marchés. Des sommes
faramineuses sont, en effet, dépensées annuellement sur ces marchés couverts,
désertés finalement par des commerçants qui préfèrent plutôt le commerce
informel, devenu de plus en plus florissant.