
Comme chaque mercredi, les spécialistes de la Santé publique de plusieurs
wilayas de l'Ouest ont tenu, hier, leur sit-in devant la direction du CHU
d'Oran. En dépit des intempéries, plusieurs praticiens spécialistes adhérents
au SNPSSP, à l'instar des praticiens de la wilaya de Mascara ont effectué le
déplacement pour cette action de contestation devenue hebdomadaire.
Selon de nombreux grévistes, le
silence affiché par la tutelle constitue un leitmotiv supplémentaire pour
maintenir cette pression afin de valoir des droits élémentaires. Selon le
président du bureau d'Oran, Dr Deharib, le nombre réduit de présents à ce
sit-in ne signifie nullement la faible adhésion à cette grève, étant donné que
sur les 500 spécialistes que compte le secteur au niveau de la wilaya d'Oran,
plus de 300 sont affiliés au syndicat et que même les non syndiqués adhèrent au
mot d'ordre de grève mais en assurant le service minimum. Dr Graba, estime quant
à lui, que l'idée de fédérer tous les syndicats de la Santé publique pour que
l'impact soit plus important. De son côté, le SNPSP représentant les praticiens
de la santé publique, a organisé comme à l'accoutumée un sit-in régional devant
la direction de la santé de Sidi Bel-Abbès qui a regroupé quelque 300 médecins.
Selon Dr Bouhafadi, une rencontre a eu lieu entre le directeur de la santé et
une délégation des grévistes, lors de laquelle cette dernière a rappelé les
principales revendications des deux corps. Par ailleurs, notre interlocuteur a
précisé que lors de la réunion qui a regroupé mardi une délégation des deux
syndicats et la commission de la santé et des affaires sociales de l'APN, des
promesses ont été données par les membres de cette dernière afin d'interpeller
le ministre de la Santé ainsi que le Premier ministre sur la situation qui
prévaut dans le secteur. Enfin, notre interlocuteur a tenu à rappeler que le
combat ne va pas s'arrêter à la révision du statut général du praticien et à la
mise sur pied de la commission nationale chargée de réexaminer le régime
indemnitaire, mais que d'autres questions méritent d'être soulevées par le
partenaire social telle la nouvelle carte sanitaire née de la création des
EPSP, dont le bilan, selon lui, demeure négatif.