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Les transporteurs taxi reprennent du service sans que la tutelle ne les
reçoive. Le seul point positif c'est d'avoir mené «une action unitaire» que les
grévistes considèrent comme une action collective satisfaisante. La grève des
taxis et transporteurs entamée lundi dernier pour deux jours (25 et 26 janvier)
a pris fin, hier, sans rien apporter de nouveau. Aucun contact entre les
représentants des trois organisations syndicales des taxieurs et transporteurs
(UNACT, SNTT et FNACT) et la tutelle n'a eu lieu pendant le débrayage. Au
deuxième jour de cette grève, les syndicats tirent les premiers enseignements.
Ils estiment que leur appel à ce débrayage a été largement suivi et font
remarquer que le taux de suivi a été plus important hier que le premier jour.
Un responsable de l'UNACT a indiqué que les transporteurs de bus se sont mis de
la partie et ont observé la grève. Il signalera que d'autres taxis se sont
joints à la grève après avoir travaillé le premier jour du débrayage. Dans leur
conférence de presse, qui s'est tenue hier au siège de l'UNACT, à la station du
Caroubier, les syndicalistes n'ont pas caché leur satisfaction quant au
déroulement de la grève. Pour eux, ce débrayage a permis pour la première fois
aux syndicats des taxis et des transporteurs, le plus souvent dans la
dispersion, d'adopter une position commune et de décider ensemble cette action
de grève.
Limiter la grève à deux jours par le bureau de coordination répond au souci d'«assurer au citoyen le droit au transport sachant qu'il s'agit là d'un moyen de locomotion efficace et utile», a indiqué M. Aït Ibrahim, le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxis. Il est également question, a-t-il poursuivi, de préserver l'intérêt du chauffeur de taxi qui ne doit pas rester plusieurs jours sans travailler. L'effacement des dettes des chauffeurs de taxi, la révision du barème de calcul des impôts et la tenue d'une session de la commission nationale technique des chauffeurs de taxi conformément à la décision prise en août 1993 figurent parmi les principales revendications des grévistes. Ils appellent également au «gel» de la directive ministérielle 278 du 04/06/2009 jusqu'à la tenue de la session de la commission nationale technique des chauffeurs de taxi pour examiner les besoins de chaque wilaya en matière de licences de taxi et ce afin d'éviter «le chômage technique aux chauffeurs de taxi actuels». Les chauffeurs de taxi demandent aussi la mise en place de licences d'exploitation et du statut particulier des chauffeurs de taxi en vue d'assurer leurs droits et leurs devoirs. A Oran, au second jour de la grève des taxis, l'adhésion a été plus importante et le nombre de grévistes qui ont pris place en signe de protestation sur la pénétrante de Delmonte a augmenté au point où la place Aïssa Messaoudi a été également investie. Selon le responsable local de l'UNACT, des incidents ont eu lieu sur le boulevard Colonel Benabderazak entre les grévistes et leurs collègues qui n'ont pas participé à la protestation avec des blessures légères. Toutefois, les organisateurs de la grève ont apaisé les esprits suite à leurs interventions pour éviter tout dérapage. Au plan national, le même responsable rapporte des échos identiques concernant plusieurs wilayas du pays où l'activité a été presque totalement paralysée. Pour le syndicaliste, même si la grève prend fin, il n'est pas à exclure d'autres actions plus musclées et régulières comme une journée de protestation cyclique fixée au premier jeudi de chaque mois ou bien encore l'envoi à partir de chaque wilaya de 50, voire 100 taxis en direction de la capitale. Notre source affirme que les suites à donner à la protestation seront examinées très prochainement lors d'une réunion de la coordination regroupant les trois syndicats des taxis. |
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