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En tournée de
travail au chef-lieu de la wilaya de Constantine, l'ambassadeur d'Italie, M.
Giampaolo Cantini, accompagné de plusieurs membres de son ambassade, a été
reçu, hier matin, par le wali, M. Abdelmalek Boudiaf, puis a assisté à une
rencontre à la chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR) avec ses
membres et des opérateurs économiques locaux, qui lui ont présenté les
potentialités économiques de la région.
Le président de la CCIR, M. Souissi, fera un exposé sur les programmes de développement urbain et les grands projets de structuration en cours dans la grande métropole de l'Est algérien. Il informera le diplomate italien que sa chambre est jumelée avec celle de la région de Ragusa, en Sicile, avec laquelle un protocole d'accord d'échanges a été signé, «mais cela reste insuffisant», fera-t-il remarquer, «car les investissements italiens sont aujourd'hui absents dans notre wilaya». M. Souissi a exprimé le souhait que les entreprises italiennes, qui ont une histoire dans l'investissement à Constantine, puissent s'impliquer dans les programmes de développement en cours, «compte tenu de la qualité des réalisations qu'elles ont concrétisées dans la région depuis les années 1970», en citant la raffinerie de Skikda et le port de Djendjen à Jijel. D'un autre côté, il fera savoir à l'ambassadeur d'Italie que l'Algérie «possède de grands gisements de marbre, notamment celui de Aïn Smara, d'où son pays pourrait éventuellement s'approvisionner au lieu d'aller chercher ce produit au Mozambique et en Angola». En prenant bonne note des informations économiques qui lui ont été communiquées, l'ambassadeur «remarquera» l'intérêt particulier que porte la région de l'Est algérien pour les entreprises italiennes et, d'une façon générale, le partenariat avec les entreprises de son pays. Il citera le traité d'amitié et de collaboration signé en 2003 par les gouvernements des deux pays, et fera remarquer qu'il y a une tradition de commerce bilatérale entre l'Italie et l'Algérie et que les potentialités de collaboration industrielle sont réelles. L'industrie italienne étant essentiellement une industrie de transformation, il dira que les opérateurs économiques de son pays pourraient s'intéresser au marbre, au secteur de l'agro-alimentaire et à l'industrie mécanique de la wilaya de Constantine. Et dans ce cadre, M. Cantini a appelé à «la création d'une synergie d'échanges entre nos deux pays qui seront facilités par des facteurs stimulants, comme la proximité et l'existence de grandes infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Il estimera que des mesures allant dans ce sens doivent être mis au point par les administrations, notamment douanières, des deux pays pour favoriser le flux d'échanges.» Dans ce cadre, a-t-il déclaré, «nous avons été invités par les responsables algériens, notamment ceux du secteur de l'habitat, à établir une liste d'entreprises italiennes et de bureaux d'études à soumettre aux décideurs algériens». De son côté, le responsable de la section économique de l'ambassade a fait le point sur les potentialités à exploiter par les opérateurs économiques italiens et les conditions à réunir pour répondre à celles fixées par la législation algérienne, notamment le Crédoc et les nouvelles lois sur le partenariat. «Mais on peut d'ores et déjà dire que les entreprises italiennes n'ont pas de soucis à se faire à ce sujet et nous pouvons travailler ensemble !», a-t-il conclu. |
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