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Décidés à poursuivre leur grève jusqu'au bout, le syndicat national des
praticiens de la santé publique (SNPSP) et le syndicat national des praticiens
spécialistes de la santé publique (SNPSSP) attendent beaucoup de la réunion
qu'ils tiendront avec la commission de la santé au niveau du parlement le mardi
prochain. En débrayage depuis plus de 2 mois en ce qui concerne le premier
syndicat et plus d'un mois pour le second, les deux organisations réclament la
révision de leur statut particulier et un régime indemnitaire adapté à la
réalité des prix. Leur grève se déroule dans une grande indifférence. Peu de
groupes parlementaires et partis politiques qui ont donné leur accord pour
recevoir les représentants des deux syndicats et écouter leurs doléances. Les
autres syndicats de la santé ne se sont pas manifestés non plus pour apporter
leur soutien. «Cela importe peu» pour les représentants des organisations
syndicales qui n'entendent pas faire marche arrière. Prenant la parole, hier
lors d'une conférence de presse tenue à Alger, Lyes Merabet, président du
SNPSP, confirmera d'abord «qu'à aucun moment le taux des grévistes qui ont
répondu à l'appel n'est descendu en deçà des 80%. Et les praticiens croient à
leur cause». Et d'ajouter: «Nous sommes à l'aise dans notre grève et ce en
dépit du mépris et du silence de la tutelle. Même la télévision nationale n'a à
aucun moment jugé important d'informer sur le débrayage et sur nos
revendications».
Pour sa part, le président du syndicat des praticiens spécialistes (SNPSSP), M. Youcefi, a assuré que la base veut continuer la grève sous sa forme actuelle. Pour mercredi prochain, il est envisagé des regroupements des praticiens au niveau des hôpitaux les plus importants du pays. C'est ce que les responsables ont convenu d'appeler des «méga- rassemblements» que tiendront les bases de ces deux corporations. Déplorant le mutisme qui a entouré cette grève, les deux organisations syndicales dénoncent ce qu'ils ont appelé «les manipulations» de la tutelle qui a utilisé, selon elles, un autre syndicat activant dans le secteur de la santé pour parler au nom des praticiens de la santé les invitant à rejoindre leurs postes de travail. Les deux conférenciers conviennent que les tentatives de «casser» de leur mouvement ont toujours été de mise. Lyes Merabet saisira l'occasion pour s'interroger: qu'est-ce qu'attendent les syndicats autonomes de la santé pour se constituer en fédération ? Youcefi fait remarquer que le corps médical se constitue principalement des praticiens (généralistes et spécialistes) et des paramédicaux. |
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