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Coopération: Les universitaires algériens et tunisiens veulent mieux faire

par A. Mallem

Une délégation universitaire tunisienne composée des présidents de six universités de Tunisie (Zitouna, Monastir, Gafsa, Jendouba, Kairaouan et du 7 Novembre de Tunis), qui se trouve depuis lundi dernier à Constantine, s'est réunie hier à l'université Mentouri de Constantine avec une délégation universitaire algérienne pour préparer la 2e rencontre qui rassemblera prochainement à Alger des universitaires et chercheurs algériens et tunisiens dans le cadre de la coopération bilatérale.

 Conduite par le professeur Abdelhamid Djekoune, président de la Conférence des universités de l'Est et recteur de l'université Mentouri de Constantine, la délégation algérienne était composée des recteurs de l'université islamique Emir Abdelkader, de l'université Larbi Tébessi de Tébessa et du directeur de l'Ecole normale supérieure de Constantine.

 La présidente de la conférence régionale des universités du Centre, invitée, n'a pu assister à cette réunion à cause d'un problème d'avion, tout comme le professeur Abdelbaki Benziane, président de la Conférence régionale des universités de l'Ouest, dont le frère est décédé la veille.

 En situant le cadre de la coopération globale entre les universitaires et chercheurs des deux pays, dont le coup d'envoi a été donné lors de la première rencontre qui s'était déroulée dans la ville tunisienne de Tozeur au mois de mars passé, le Pr Djekoune se félicitera de l'état de ces relations qui ne cessent de se développer en plaçant les jalons d'un partenariat bénéfique aux universitaires et chercheurs des deux pays, formulant le souhait que la prochaine rencontre d'Alger puisse aboutir à faire fructifier les résultats de la première rencontre de Tozeur, dont les recommandation s'inscrivent, dit-il, dans la recherche scientifique.

 S'exprimant à tour de rôle, les membres de la délégation tunisienne ont fait part du même sentiment de satisfaction. Parlant des domaines de collaboration inter-universités, spécialement de l'accueil des universitaires et chercheurs algériens dans les universités tunisiennes, l'un d'eux dira que «Le courant passe très bien entre les institutions universitaires des deux pays. Mais nous devons être plus méthodiques, plus efficaces et poursuivre ces rencontres pour une évolution constante de nos relations et pour réactiver les créneaux de coopération qui n'ont pas été suffisamment sollicités».

 Exposant un modèle de la coopération qui devra être instaurée entre les institutions universitaires des deux pays, les universités islamique Emir Abdelkader de Constantine et la Zitouna de Tunis ont rédigé et diffusé aux participants un programme commun dans lequel elles ont tracé les contours d'une vision pratique de leur coopération commune qu'elles mettront en vigueur dès sa signature. Ce programme est axé sur l'échange d'enseignants et d'étudiants, l'encadrement mixte de thèses de doctorat, l'organisation de manifestations scientifiques, l'élaboration de revues universitaires, scientifiques et pédagogiques, l'échange d'expériences sur la formation universitaire, etc. Notons enfin que la deuxième rencontre programmée entre les doyens de quinze facultés des sciences économiques, droit et science de l'ingénieur de l'Est algérien, avec des responsables de l'université française de Metz, a été annulée, les invités n'ayant pu se déplacer à Constantine.