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Assurances: Wafa, la CAAR et la CCIO signent une convention

par Mokhtaria Bensaâd

Difficile pour les compagnies d'assurance d'intégrer un nouveau produit sur le marché algérien. Difficile aussi pour les assurés de comprendre les lenteurs et tracasseries des procédures administratives en cas de sinistre.

 Entre assureur et assuré, le problème de confiance, de crédibilité et de qualité de prestation de service est bien une réalité qui explique ces complications de vendre un produit, obligatoire ou facultatif, et cette colère manifestée chaque fois qu'on a affaire à une compagnie d'assurance. Manque de communication, ignorance des techniques d'assurance ou manque de compétences dans ce domaine vaste et diversifié ?

 Ces questions incitent désormais réflexion et étude de la part des compagnies, vu que ce marché connaît de plus en plus de nouvelles gammes de produits qui sont dans l'intérêt des clients mais qui restent mal exploitées pour le moment du fait que la relation entre l'assureur et l'assuré n'est pas bien établie. Personne n'est à l'abri des sinistres, qu'ils soient naturels ou techniques. Faut-il seulement trouver le bon assureur qui prend en charge les dégâts occasionnés et qui verse les indemnités dans un temps record.

 Cette procédure, nous explique le directeur général du cabinet de courtage en assurance Wafa Assurance, M. Ghaouti, présent hier à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) dans le cadre de la signature de la première convention d'assurance entre la CAAR, Wafa Assurance et la CCIO, dont bénéficieront les adhérents de la chambre de commerce, reste lente et très contraignante pour les clients pour une problématique majeure que connaît le secteur, le manque de compétences.

 «Pour le traitement d'un dossier de sinistre, le personnel doit être qualifié. Or, dans le secteur des assurances, cette qualification fait parfois défaut. Au lieu que la procédure de gestion et de traitement d'un dossier soit fluide, elle est lente et lassante pour le client». Pour ce professionnel des assurances, «le client peut attendre des mois avant d'être indemnisé, alors que ce temps peut être réduit avec un personnel compétent et plus professionnel».

 Solution à cette problématique, plus d'intérêt aux ressources humaines et plus de formation pour les agents de bureau. Chose qui ne se fait pas systématiquement dans le secteur pour le moment, explique le directeur général de Wafa Assurance, mais qui demeure une nécessité pour rétablir cette confiance entre l'assureur et l'assuré et soulager le client des longues attentes avant de pouvoir retirer le chèque d'indemnisation. Ces explications sur l'activité dans le secteur ont été données en marge de la signature de la convention suscitée en présence du directeur de la CCIO et du directeur de la compagnie d'assurance CAAR, M. Terbèche.

 Que comporte cette convention ? Le premier responsable de la CAAR précise qu'il s'agit d'un accord signé entre la CCIO, Wafa Assurance et la CAAR et qui concerne les opérateurs économiques adhérents à la chambre de commerce. Le même procédé est prévu pour les autres CCI, en attendant, explique le même responsable, d'établir une convention commune pour les différentes chambres de commerce.

 Sur les avantages de cette convention, M. Ghaouti souligne que les assurés bénéficieront dans le cadre de cette convention d'un bonus de 30% sur les tarifs en vigueur sur les multirisques industriels et commerciaux. Pour les multirisques professionnels et qui concernent les petits commerces, une réduction de 30% est prévue. Les adhérents de la CCIO bénéficieront aussi d'un rabais de 50% sur les multirisques d'habitation et notamment pour les incendies, les vols, les inondations... Quant aux assurances automobiles, l'entreprise aura 60% de réduction sur sa flotte. Le même taux est prévu pour la flotte du personnel, plus les 90% de réduction pour le véhicule du gérant.

 Pour l'assurance voyage, M. Terbèche attire l'attention sur le fait qu'il s'agit d'un tarif fixe : il est donc impossible de prévoir une réduction pour ce type d'assurance. Les frais médicaux, de mariage, de décès peuvent aussi être pris en charge dans le cadre de cette convention par l'introduction d'avenants, tels que l'assurance groupe.