La ville d'Oran,
qui aspire à devenir une mégapole, dispose de quatre gares routières qui sont
loin des attentes des usagers et des professionnels et ne répondent pas au
cachet économique, commercial et touristique de cette cité. Devant l'état
«déplorable» dans lequel végètent ces infrastructures, notamment la station
«Echouhada» des Castors, la station d'El-Hamri et celle de Yaghmoracen et
partant d'un constat peu reluisant qui fait état d'une grande anarchie dans le
secteur des transports, la réflexion et les efforts se concentrent, plus que
jamais, sur les voies et moyens pour pallier les insuffisances et éliminer les
aspects négatifs engendrés par une somme de facteurs et de pratiques altérant
le secteur et la fonction de transporteur. Dans ce contexte, le secteur des
transports a bénéficié d'une enveloppe financière estimée à cinq milliards de
centimes pour la réhabilitation de trois gares routières. En plus de la
réhabilitation des structures d'accueil, ces stations seront complètement
relookées et aménagées. A l'exception de la gare «Echouhada», au quartier «les
Castors» qui connaît un trafic dense de quelque 333 bus, gérée par la commune
d'Oran, ces infrastructures, qui accueillent quotidiennement des centaines de
voyageurs venus des quatre coins du pays, sont gérées depuis 2006 par des
privés, grâce à des contrats de concession d'une durée de dix années. La
station d'»El-Hamri», qui abrite les bus assurant des trajets de moins de 300
kilomètres, est mieux lotie par rapport aux autres structures, mais elle
connaît toutefois un problème de surcharge en moyens de transport avec plus de
252 bus. Même la gare routière de «Yaghmoracen», qui accueille les voyageurs
des lignes Oran-Tlemcen et Oran-Aïn Témouchent, gérée par un opérateur «qui
respecte les clauses du cahier des charges, en offrant aux passagers plus de
commodités, de sécurité et d'organisation», reste loin des attentes des
visiteurs de la capitale de l'Ouest. En effet, en 2008, la commission de
transport de l'Assemblée populaire de wilaya avait exigé l'ouverture d'une
enquête approfondie pour faire la lumière sur la mauvaise gestion des gares
routières et ont appelé à la révision des conditions de cession de ces
infrastructures en concession. Elle avait également proposé leur réaménagement
afin de leur permettre de remplir pleinement leur rôle de pôle de
développement, dans le cadre d'une stratégie globale de promotion du secteur
des transports dans la ville d'Oran. Par ailleurs, la wilaya d'Oran a également
bénéficié de deux opérations de réalisation de deux nouvelles stations de
voyageurs à El-Barki et à Es-Seddikia pour un budget estimé à 15 milliards de
centimes. Notons que les dossiers de ces opérations sont au niveau de la
commission de wilaya des marchés publics.