Tout a commencé après l'arrestation d'un jeune chômeur originaire de la
commune de Naciria, à l'extrême est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, qui
avait énergiquement protesté contre la répartition des contrats concernant
l'emploi de jeunes. Les choses ont par la suite pris une mauvaise tournure. Des
chômeurs de la même localité ont manifesté avec le blocage de la RN 12 reliant
Tizi Ouzou à la capitale.
Toutes les actions entreprises
par les forces de sécurité pour dégager la voie n'ont pas abouti, jusqu'en
début d'après-midi. La contestation a vite dégénéré avec une confrontation
opposant d'une part les policiers anti-émeutes et de l'autre les jeunes
manifestants qui répondaient avec les jets de pierres aux bombes lacrymogènes.
On ne signalait aucun blessé ni arrestation. Le blocage de l'une des plus
importantes voies de circulation du pays, à savoir la RN 12, a mis les
automobilistes dans tous leurs états non seulement pour les longues heures
d'attente suite à l'encombrement mais aussi pour le long détour imposé à ces
derniers par la route du littoral. Les affrontements se sont poursuivis malgré
les pourparlers entre les représentants des jeunes chômeurs et le président
d'APC ainsi que le chef de daïra. Selon nos sources, le point d'achoppement
n'est rien d'autre que la dotation insuffisante du quota du nombre de contrats
à durée déterminée (CDD) qui est de 400 alors que la liste des demandeurs
d'emploi est de cinq fois supérieure à l'offre.