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La Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur (Coface) a
maintenu la notation de l'Algérie en A4, selon une classification à sept
niveaux en matière de risque-pays. Une telle notation signifie que le
risque-pays est jugé satisfaisant. La Coface, qui est une filiale de Natexis
Banques Populaires et du Groupe Banque Populaire, évalue pour ses clients la
santé économique de 45 millions d'entreprises dans le monde. La Coface qui
établit des notes sur la base d'éléments macro et microéconomiques, donne des
éclairages et des évaluations de la situation après l'expérience acquise depuis
novembre 2006 au contact des entreprises algériennes et à la lumière de la
gestion des comptes d'assurances. Dans sa dernière édition de son guide
intitulé «Coface risque-pays 2010» publié à l'occasion de la tenue à Paris de
son traditionnel colloque annuel, cet assureur-crédit évoque «une croissance
soutenue des dépenses publiques algériennes», «de bonnes capacités de
résistances à une baisse de revenus pétroliers» mais aussi «une stabilité politique
du pays». «La croissance en 2009 a été contrariée par un repli de la production
d'hydrocarbures induit par une baisse de la demande extérieure et au
rétrécissement des quotas décidés par l'OPEP», analyse la Coface. «Hors
pétrole, l'activité a été forte, notamment dans le bâtiment et les travaux
publics...», observe cet organisme français. «En dépit d'une baisse des
recettes pétrolières, les revenus pétroliers mis en réserves au cours des
années précédentes dans le Fonds de Régulation des Recettes (FRR) ont permis de
poursuivre un vaste programme d'investissements publics», fait remarquer encore
la Coface qui n'omet pas au passage de souligner «un excellent rendement des
récoltes céréalières, qui a aussi dopé la croissance».
Cet assureur-crédit table sur une année 2010 qui sera marquée par «une bonne progression de l'activité hors hydrocarbures, soutenue par les dépenses publiques». Explication de la Coface: «En dépit de la chute des cours pétroliers, les réserves du FRR devraient être capables de financer ces déficits.» Autre facteur, la réduction de l'endettement public devra procurer de meilleures marges de manoeuvre. En dépit de la baisse des exportations, la situation financière extérieure reste solide. Une politique active de désendettement extérieur qui s'est déclinée par un remboursement anticipé de la dette rééchelonnée et une interdiction faite aux entreprises d'emprunter à l'étranger a abouti à des niveaux très faibles des ratios, souligne la Coface. Et d'évoquer également «un environnement politique s'inscrivant dans la continuité après la réélection du président Bouteflika en avril 2009" et que «la situation sécuritaire s'est améliorée». Il est à signaler que la notation de la Coface est établie à l'aide d'indicateurs regroupés en 7 familles de risques auxquelles sont attribuées des notes. Il s'agit notamment des critères comme la stabilité politique, la vulnérabilité de la conjoncture, le risque de crise de liquidité en devises et le comportement de paiement des entreprises. |
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