Pour avoir planté, dans son champ situé à cheval entre Kristel et Gdyel,
du chanvre indien, S.M. a comparu jeudi devant le tribunal criminel d'Oran, qui
l'a condamné à cinq ans de réclusion pour culture illicite de cannabis. C'est
suite à des informations que les gendarmes opérèrent une descente dans le
potager du mis en cause, où ils découvrirent une petite plantation d'à peine
deux mètres carrés de chanvre indien, une variété à partir de laquelle on
élabore le haschich. Hier, l'accusé, agriculteur de son état, a affirmé qu'il
ne savait pas qu'il s'agissait de résine psychotrope.
«Dans ma tête, c'était des
plantes ornementales, de l'oeillet d'Inde. C'est un pépiniériste, que je ne le
connaissais pas, qui m'en a vendu les graines», a déclaré le cultivateur
incriminé. Cependant, rien ne dit que la «pépinière» clandestine de S.M. fut
créée dans le dessein d'alimenter un trafic de drogue. Dans le pire des cas, si
on considère la version de l'accusé comme une histoire de son cru rien que pour
se tirer de cette mauvaise posture, on peut supposer que le haschich cultivé
par le mis en cause était destiné à la consommation personnelle. Et tel était,
apparemment, l'avis du juge, qui a retenu la peine minimale prévue par la loi
contre l'accusé.