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« Nous avons demandé aux USA de revoir leur décision concernant
l'Algérie», a indiqué le ministre des Affaires étrangères qui intervenait hier
sur les ondes de la radio nationale chaîne 1, en qualifiant l'attitude de
l'administration Obama de « contradiction flagrante, alors que l'Algérie est
considérée comme une école en matière de lutte contre le terrorisme ».
A rappeler que notre pays a été porté sur une liste noire comportant quatorze pays dont les ressortissants seront soumis à un contrôle spécifique dans les aéroports américains. La même mesure a été prise par la France. Le chef de la diplomatie algérienne a révélé que « nous avons demandé à l'ambassadeur des Etats-Unis de transmettre notre exigence de voir notre pays supprimé de la liste de ces pays à risque ». En soutenant que « nous nous opposons catégoriquement à cette politique de deux poids, deux mesures. C'est une solution artificielle. Nous sommes en droit de défendre notre souveraineté et notre dignité », en soulignant que « si on évalue nos relations bilatérales, nous devons le faire de manière générale et en préservant nos intérêts. Des délégations américaines vont bientôt venir, dont le ministre de la Justice américain, pour signer un accord, des hommes d'affaires vont également venir en Algérie mais ce problème doit trouver une réaction rapide et positive». Le ministre des AE a révélé avoir fait la même demande au ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner «de manière officielle, qui a reporté sa visite pour le mois de février prochain». Il a également affirmé qu'« aucune date n'a été fixée pour une visite du président de la République à Paris en 2010 ». Selon Mourad Medelci, le sommet entre Sarkozy et Bouteflika n'aura lieu qu'une fois tous les dossiers liés aux relations bilatérales ficelés. «La tenue du somment dépendra de notre rapidité à régler les problèmes en suspens. Beaucoup de dossiers n'ont pas vraiment avancé», en ajoutant qu'«un atelier de travail mixte qui planche sur la question de délimitation des zones contaminées par les essais atomiques français des années 1960, et qui a été créé après la visite du président Nicolas Sarkozy en Algérie en 2007, active depuis plus de six mois. Nous attendons ses conclusions car les effets nocifs des essais nucléaires sont toujours présents dans le sud du pays. Nous voulons connaître avec exactitude l'étendue du danger afin de prendre toutes les dispositions nécessaires dans un cadre bilatéral». Et d'ajouter : «Nos relations avec la France sont humaines et économiques. Notre objectif est de renforcer la présence des investissements français en Algérie dans les secteurs hors hydrocarbures. Nous souhaitons également une amélioration des conditions de vie de notre communauté nationale en France». Il a indiqué que «les négociations sur la révision de l'accord franco-algérien de 1968 relatif à la circulation, à l'emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles, se poursuivent depuis sept mois et que le but est de réviser cet accord pour permettre à notre communauté de mieux bénéficier des dispositions françaises ». Le ministre des AE est revenu sur d'autres questions brûlantes, à savoir la restructuration de la Ligue arabe qui « doit être à la hauteur des attentes des peuples arabes ». L'UMA, qui doit renouveler sa stratégie et ne plus considérer le Sahara Occidental comme un point d'achoppement mais relevant de l'ONU, l'organisation du sommet 5+5 en avril prochain à Alger, l'UE « à qui, selon le ministre, nous avons ouvert nos marchés alors qu'elle nous ferme ses portes». Il a en outre longuement disserté sur les relations avec l'Espagne, à qui revient la présidence de l'UE pour six mois et que l'Algérie veut capitaliser à travers «une activité économique et diplomatique soutenue». |
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