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Aïn Defla: La pluie dévoile le bricolage

par M. N.

Après les chutes de neige enregistrées sur les hauteurs des massifs montagneux, vêtus de blanc, à la fin de la semaine écoulée, lundi dernier de fortes pluies se sont abattues sur tout le territoire de la wilaya.

 Selon les services de la météo locale pour la seule journée de lundi, il a été enregistré 12,9 mm dans la journée et 8,2 mm en 2 heures en début de nuit. Des trombes d'eau se sont abattues notamment sur Djendel, Khemis Miliana, Arrib et le chef lieu de la wilaya, Aïn Defla. Si ces pluies ont été bien accueillies par les agriculteurs, il n'en demeure pas moins que dans les agglomérations citées, elles n'ont pas été sans conséquences sur les habitations et causé des dégâts des biens de nombreux citoyens, dus aux infiltrations des fortes eaux dans les maisons, surtout celles situées au rez-de-chaussée.

 Ainsi à Djendel à la cité des 38 logements plusieurs demeures ont subi des dégâts notamment le Bt N° 1. A Arrib, ce sont les habitations du village agricole qui ont été durement touchées par les torrents/. A Khemis Miliana, plusieurs habitations des quartiers Hay Salem, Souffay, Oued Rihane, de la rue de Miliana, de Souaamâa et la gare ferroviaire ont été inondées.

 Le plus surprenant à la cité de jeunes filles, les appartements du dernier étage ont été touchés par les infiltrations dues à une mauvaise étanchéité. Pourtant c'est une résidence quasiment neuve. Des questions sont posées sur la qualité des travaux et l'absence de contrôle et de suivi des services chargés de ces missions.

 A Aïn Defla, des maisons toujours au rez-de-chaussée de la cité des 112 logements, ont été inondées. Toujours à Aïn Defla, au coeur de la ville, à la cité Nadjem toute proche du centre administratif, ce sont 4 logements qui ont subi des dégâts dus aux inondations.

 Certes il ne s'agit pas de pluies diluviennes mais pourtant ce type de dégâts auraient pu être évités si les services municipaux de ces localités avaient pris en charge sérieusement le nettoyage et l'entretien des avaloirs au moment opportun c'est à dire au début de l'automne, d'une part et d'autre part si les services de contrôle concernés avaient rempli convenablement leur mission.

 Selon les services de la protection civile qui ont procédé à une trentaine d'interventions dans les localités citées plus haut aux côtés des différents services de sécurité, la quasi- totalité de ces inondations sont dues à des avaloirs peu ou pas du tout entretenus. Le laisser-aller n'est pas sans conséquences néfastes.

 Toute la nuit, les équipes de la protection civile à qui il faut rendre hommage, se sont déménés pour venir en aide aux familles touchées. Toute la nuit les moteurs des motopompes ont fonctionné pour extraire les eaux des habitations. l'hiver débute, qu'en sera-t-il des prochaines grosses pluies ?