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Le dernier
conseil de l'exécutif n'aurait duré que quelques minutes. La séance fut levée
par le wali qui en passant en revue les actions liées au développement local,
fut choqué par des «révélations» sur des opérations non lancées et des
dysfonctionnements dans des louvoiements dans l'opacité sans recourir à la
concertation collégiale et la communication avec la hiérarchie.
Malheureusement pour l'équipage en charge des affaires de la collectivité locale à Guelma, les coups de balai furtifs se sont multipliés à la sauvette tout au long de l'année et la date de clôture des comptes de l'exercice échu avait fait jaillir de l'ombre des poussières trop compromettantes pour mener le wali à une déception très affligeante. La boîte de Pandore éventée étale ainsi des gravats de l'incurie dont l'insouciance et le mépris envers la chose publique ainsi que le reniement à la sacro-sainte notion de primate de l'intérêt général, ce qui assène un discrédit fatal à la mission du commis de l'Etat qui se soustrait à ses obligations par des subterfuges indécents et factices. Les pouvoirs publics n'ont jamais lésiné sur les moyens pour injecter des fonds colossaux dans des programmes liés à la promotion du bien-être des citoyens et leur concrétisation sur le terrain obéit à des procédures spécifiques établies. Les retards, carences ou autres insuffisances dans les réalisations pénalisent le développement de la wilaya sur l'aspect temporel et ouvrent la voie aux quolibets malveillants de la jaserie tendancieuse qui ne cible que les bonnes passerelles de la cohésion sociale dans une spirale débile. A ce chapelet de défaillances sur le volet technique, s'ajoute le déficit en matière de communication où des négligences ont une ascendance sur des approches erronées dans le dialogue avec les citoyens ce qui favorise le foisonnement d'inutiles confrontations et des conflits qui auraient pu être démêlés par une simple bonne interprétation d'un texte de loi. Pour peu aussi que le volet de la législation soit maîtrisé dans tous ses contours. Dans une indifférence généralisée, l'insouciance se banalise au point de se convertir en mépris dans une mauvaise posture qui renie la logique et le bon sens par le fait qu'elle compile, les grandes frustrations avec le rejet, le désarroi, la tension et la convulsion. Si pour mesquinerie maladive l'on viendrait à forer délibérément sur les flancs d'un volcan que l'on croit éteint, cela relève autant de l'imprudence que de la provocation hasardeuse. Une lecture sommaire d'un résultat technique global de la wilaya de Guelma laisse, insinuer que près de 35% des obligations n'ont pas été exécutées pour l'année 2009 et que cette dernière échéance coïncide avec la clôture du plan quinquennal 2005-2009 impliquant le programme présidentiel et ses incidences, à faire valoir sur la teneur des promesses aux populations. Ainsi l'équation est clairement déchiffrable pour indexer les hommes en charge de l'honorable mission qui n'est pas accomplie. Enfin, au lieu de continuer à s'exténuer, à précher dans le désert, il ne convient mieux au chef de l'exécutif qu'à ramasser les manches de l'incurie ambiante pour en faire un grand balai de nettoiement et sévir rigoureusement dans les rangs indisciplinés. Il serait faux de croire que l'opinion publique locale soit frappée d'autisme ou de cécité pour tolérer d'être indéfiniment bernée à loisir pour ce qui concerne ses aspirations majeures inaliénables, car dans la manière de jauger les choses, il n'y a pas que l'intuition pour déterminer succinctement les intentions et les actes de la bonne gouvernance. |
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