Veiller sur l'environnement et sa valeur,
et donc la qualité de la vie et le bien-être des citoyens est possible à
condition que les bonnes intentions se traduisent en actes concrets.
Les
responsables de l'environnement à haut niveau, ont eu à maintes reprises
l'heureuse initiative d'organiser des séminaires consacrés aux problèmes de
l'environnement dans la capitale du M'Zab et ses environs mais l'encre qui
avait servi à imprimer leurs recommandations n'aurait sans doute pas encore
séché que les indices de la démarche, contraire aux bonnes intentions des
séminaristes, se manifestaient de la façon la plus évidente. Ainsi, en pleine
ancienne palmeraie de Guerrara, des opérateurs pourvus certainement des
directives de leurs responsables ont eu le comportement le plus
anti-environnemental qui soit: «d'avoir la fâcheuse idée de faire passer le
réseau «d'assainissement». Aujourd'hui, l'heure est de diagnostiquer l'état de
l'environnement de cette ancestrale palmeraie. C'est ainsi qu'il apparaît qu'en
matière de pollution, les éventrations sur plusieurs endroits de ce réseau
d'assainissement, ont atteint des seuils alarmants de pollution qui font de
celles-ci de véritables mares d'égouts à ciel ouvert. Causées par les crues qui
traversent inévitablement cette palmeraie les eaux souterraines de la nappe
phréatique sont automatiquement polluées. Interrogé, un sexagénaire ayant passé
toute sa vie dans cette palmeraie nous confirme: «Si le citoyen et son
bien-être étaient véritablement au centre des préoccupations des autorités
locales et des responsables techniques, ces derniers auraient certainement
mieux programmé les ouvrages d'une telle importance. Et si, pour leur part, les
opérateurs chargés de l'étude technique de ce projet avaient un minimum de
conscience professionnelle, ils se seraient interdits de faire passer cet
ouvrage provoquant de la sorte une monstrueuse pollution, dans cette palmeraie
qui donne pourtant, l'une des meilleures dattes de la wilaya. On oublie trop
facilement, dit-il, qu'il existe une réglementation relative à la pollution». A
quoi cela servirait d'en parler ou d'écrire, «ils font ce qu'«ils» veulent».
Cependant, le grand test pour les citoyens de la commune de Guerrara, de son
mouvement associatif et de ses écologistes a lieu dans ce bras de fer et qui se
battent avec les autorités locales pour qu'une éventuelle déviation de ce
réseau d'assainissement soit exécutée à l'extérieur de la palmeraie, question
de la contourner entièrement et surtout de la sauvegarder de toute aggravation
de cette pollution qui vient de l'affecter à un degré très avancé. Quoi qu'il
en soit, parce qu'ils concernent directement le citoyen, les problèmes de
l'environnement nécessitent davantage le développement de la formation et de la
recherche sur les méthodes de prévention et de protection contre tout type de
pollution, comme l'exigent les recommandations des pouvoirs publics à travers
ces séminaires qui à ce jour, et à nos vifs regrets, n'ont servi à rien.