« Nous nous inscrivons dans la continuité et nous espérons que ce genre
de colloque va être généralisé aux autres disciplines qui sont enseignées dans
notre établissement», a souhaité le directeur de l'Ecole normale supérieure
(ENS) de Constantine, M. Reghioua, à l'ouverture du colloque national sur les
stratégies d'apprentissage et applications pédagogiques, organisé par son
établissement. L'événement, qui s'est ouvert hier et qui s'étale sur deux
jours, réunit plusieurs chercheurs et des universitaires venant de plusieurs
centres du pays, d'Oran, Annaba, El-Tarf, de Batna, Biskra, Sétif, Béjaïa et
Constantine, qui donneront des communications sur le thème en langue anglaise.
Pour sa part, le Dr Hamada Hassan, président du comité scientifique et chef du
département d'anglais de l'ENS, estime «que la recherche et les stratégies
d'apprentissage mènent vers l'étude du développement des compétences et leur
application dans le monde réel. Cela demande toute une pédagogie dans le désign
du matériel didactique, dans la méthodologie, dans l'activité de classe et
l'évaluation des stratégies de compétence», a-t-il précisé. «L'écho assez large
qu'on veut donner à l'événement répond, selon lui, à une demande faite par
toute la communauté universitaire intéressée par le sujet et qui veut essayer de
faire bouger un tant soi peu les choses pédagogiques dans l'école et dans les
universités algériennes». Les débats ont été ouverts par la première plénière
qui a été centrée sur la vision et l'application globales de la stratégie et
des compétences. Dans les travaux en ateliers, il y aura des communications,
beaucoup plus pratiques, des recherches de terrain qui ont été réalisées par
différents chercheurs. «C'est généralement des études très poussées et très
bien évaluées», appréciera le Dr Hamada. Pourquoi des communications en langue
anglaise ? «Parce que notre expérience est de faire d'abord des études dans le
département d'anglais étant donné que nous formons à l'ENS des enseignants qui
vont aller enseigner cette langue étrangère dans les écoles moyennes et les
lycées, répond-il. Et de la réussite de ce colloque nous pouvons prétendre
élargir le champ d'action pour d'autres disciplines. Beaucoup d'enseignants des
autres disciplines nous ont déclaré qu'ils sont aussi intéressés par cette
expérience». Interrogé sur les difficultés d'application sur le terrain du
projet, le Dr Hamada n'a pas exclu ce facteur du fait, a-t-il précisé, «que
tous les pays du monde qui ont voulu mettre en oeuvre cette stratégie ont
rencontré des difficultés. Celles-ci résident souvent au niveau de la gestion
des projets pédagogiques. Notre pays a engagé des réformes à l'école et à
l'université et la communauté de l'éducation, dans ses tentatives
d'amélioration des qualités et des performances des apprenants, va se heurter
par exemple, au choix des outils pédagogiques qu'il faut utiliser dans le but
de faire aboutir le meilleur discours favorisant le développement de l'enfant,
etc.». Il estime à la fin qu'il faut attendre la mise en oeuvre du projet pour
voir apparaître les difficultés propres à notre système d'enseignement.