Les 14 familles
de la rue Tamazourah, angle rue Yvethon considèrent que la dernière opération
de relogement qui n'a fait bénéficié que les habitants de 9 constructions du
quartier n'a pas eu l'effet escompté, étant donné que ces bâtisses ont déjà
bénéficié par le passé de relogement des anciens habitants et qui ont été
réoccupées. En revanche, ceux qui occupent leurs logements depuis le début des
années 70, dont certains même en sont propriétaires, ont été ignorés lors de
cette première phase. Pourtant, la construction en question menace ruine et
lors du passage des équipes du CTC d'Oran, le risque de péril a été confirmé et
l'immeuble a été classé rouge, synonyme de priorité en cas de relogement pour
les occupants légaux. Un des riverains indique que le dernier constat
confirmant le danger a été établi il y a une quinzaine de jours à l'issue de
l'effondrement d'une dalle du 1er étage, un incident qui n'a fait aucun dégât
humain. Mais cette «baraka» ne peut pas être la seule protection des occupants
car au vu de son état, rien n'indique qu'un effondrement aux conséquences
dramatiques n'est pas envisageable. Revenant sur la dernière opération de
relogement qui a touché quelques familles du quartier, même en reconnaissant
que leurs conditions étaient lamentables, il n'en demeure pas moins que leur
situation était irrégulière par rapport à beaucoup d'autres qui étaient
pourtant soit des locataires de l'OPGI ou bien des propriétaires. Aujourd'hui,
ils s'estiment lésés d'autant que du côté officiel aucun espoir d'être
transférés ne subsiste, sauf en cas d'effondrement. Nos interlocuteurs
rappellent également qu'en raison de la vétusté de la construction, l'OPGI leur
a demandé depuis 15 ans de ne plus verser les loyers. Ceci étant, il appartient
à cette dernière en tant que propriétaire des lieux de leur trouver une
solution et de récupérer l'assiette foncière. Même déception chez les 5
familles laissées dans une bâtisse à moitié en ruine, une propriété privée,
situé au 39, rue des frères Hamida (Wagram). Pourtant, 10 de leurs voisins ont
été transférés, alors que les autres ne l'ont pas été pour la simple raison
qu'ils ont évacué les lieux il y a 3 mois après que le mur porteur s'est
totalement effondré. Des occupants disent, avec des reçus de loyer datant de
plusieurs décennies, qu'ils ne sont pas des indus occupants et qu'ils devaient
être relogés au même titre que leurs voisins qui occupaient pourtant des
logements plus ou moins habitables. Leur tort aurait-il été de ne pas être
présents au moment du passage de la commission d'attribution ? c'est la
question qu'ils se posent en espérant que cette dernière revienne sur les lieux
pour les prendre en charge car ils ont occupé les logements restés vacants par
leurs anciens et heureux voisins.