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Il était une fois: les escaliers rouges d'El-Mansourah

par A. E. A.

Les habitants de Bab El-Kantara, par le biais de leur association de quartier, relancent une deuxième fois l'affaire des escaliers appelés communément «escalier Boufenara» de la rue Abad Youcef et se plaignent que les quelque 600 marches qui le constituent sur une longueur qui dépasse les 500 mètres, soient toujours dans un état déplorable et ce malgré leurs multiples démarches faites auprès des autorités locales.

 Selon des représentants du quartier rencontrés, ces marches étaient désignées au tout début de leur construction, soit à l'époque coloniale, par «les escaliers rouges d'El-Mansourah», en considération de leur couleur rouge-brique et permettaient aux résidents de la partie inférieure du quartier de Bab El-Kantara, un accès relativement facile et écourté vers le plateau du Mansourah». Les escaliers en question étaient déjà, à cette période, toujours selon nos interlocuteurs, une attraction touristique plus que fréquentée.

 Nombre d'habitants des villes voisines et même de wilayas limitrophes à celle de Constantine y venaient pour en quelque sorte y accomplir une espèce de pèlerinage, et où les plus jeunes s'amusaient en se lançant des défis pour les gravir toutes le plus vite possible. Mais, ces marches se sont peu à peu dégradées et leur état s'aggrave régulièrement, car il n'y a eu pour ainsi dire aucune réparation ou entretien. De plus, les membres de l'association de quartier se désolent également que l'éclairage de ces escaliers soit défaillant, et des pans entiers se trouvent ainsi plongés dans l'obscurité dès la nuit tombée. Idem pour ce qui concerne le ramassage des ordures, la configuration de la rue empêchant les camions de collecte de la mairie chargés de l'assainissement d'y accéder ce qui provoque des entassements de déchets, etc.

 Questionné sur ces sujets et particulièrement sur celui de l'état lamentable des escaliers, le délégué au secteur urbain de Bab El-Kantara, M. Mohamed Boufenara, fera savoir que des projets de réfection et de remise «à neuf» des fameux escaliers en question existent, des études ont été faites, les dossiers ficelés et transmis à qui de droit à l'APC pour inscription. Le délégué ajoute «qu'une estimation des coûts a été faite et une enveloppe financière de deux milliards de centimes a été demandée pour l'exécution des travaux».