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Applicable à partir de ce 1er janvier 2010, le Nouveau Système comptable
et financier (NSCF) devra affronter le problème de la formation des opérateurs
et intervenants aux techniques du nouveau dispositif. Le président de l'Ordre
des experts-comptables et commissaires aux comptes, Hamdi Mohamed Lamine, qui
intervenait hier lors du forum El Moudjahid, estime à plus de 500.000 le nombre
d'intervenants à former pour garantir la réussite du NSCF.
L'orateur explique que sur environ 1,2 million d'entreprises individuelles, quelque 90% seront soumises au régime simplifié, prévu dans le cadre de la réforme du système comptable, ce qui ne nécessite l'intervention que d'un comptable. Les 10% restants, soit 120.000 responsables de ces entreprises, ajoutés aux quelque 257.000 entreprises seront soumises au régime général. A raison de deux personnes par entreprise, le besoin minimum en formation estimé par le président de l'Ordre des experts-comptables et commissaires aux comptes, est de l'ordre de 600.000. A ce jour, ajoute la même source, environ 85.000 personnes ont été formées au NSCF. C'est dire qu'il reste un long chemin à parcourir pour former l'ensemble des intervenants (formateurs y compris) pour le passage aux nouvelles pratiques comptables. M. Hamdi réclame l'accélération de la cadence de formation, ce qui nécessite, ajoute-t-il, des moyens humains et matériels supplémentaires. Pour M. Bentorki, secrétaire général du Conseil national de la comptabilité (CNC), compte tenu de l'avancée réalisée à ce jour, il y a lieu d'être «optimiste». «Le passage se fera sans problèmes», a-t-il insisté en présentant l'ensemble des démarches entreprises depuis 2007 dans le cadre des préparatifs au lancement du NSCF, notamment en matière de base logicielle qui devra accompagner ce changement. Selon lui, un sondage effectué auprès d'opérateurs a révélé que 77% d'entre eux «affirment avoir pris le devant en matière de formation», et 97% «sont au courant de la mise en oeuvre du NSCF». Bentorki annonce la mise en place d'un site Web qui permettra aux intervenants de poser les questions liées à ce nouveau dispositif venu en remplacement du Plan comptable national (PCN) qui date de 1975. Le NSCF est conçu «pour répondre aux besoins d'une économie de marché, ouverte et mondialisée», explique M. Hamdi. Il permet, selon les intervenants au forum d'hier, «une lecture unifiée» des bilans des entreprises et, par conséquent, une visibilité et une fiabilité des chiffres relatifs à la santé de l'entreprise, mais surtout compatibles aux normes comptables internationales (IFRS), ce qui est fortement réclamé par les éventuels investisseurs étrangers. |
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