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![]() ![]() ![]() ![]() « La nouvelle organisation en matière de gestion des cantines scolaires
ne semble pas avoir pris en compte le cas spécifique des grandes agglomérations
comme Constantine !». Cette remarque a été faite hier par le président de l'APC
de Constantine.
En effet, selon M. Chibane, quelques chefs d'établissements interrogés disent que la mise en place des nouvelles instructions ministérielles sur la gestion des cantines scolaires ne peut s'appliquer telle quelle et en l'absence de dispositions complémentaires indiquant la démarche à suivre, notamment sur le plan de l'uniformisation de la gestion et l'approvisionnement des cantines. D'autre part, indique le maire, son application en milieu de saison porterait préjudice aux élèves. C'est pourquoi, il a été décidé de reporter l'application de la nouvelle organisation pour le mois de septembre prochain. «D'ici là, il y aura les textes d'application et on verra plus clair», commentera M. Chibane. Aussi, et le moins que l'on puisse dire à ce sujet est que l'installation, fin décembre dernier, du conseil administratif communal de gestion des cantines scolaires, présidé par le président de l'APC, en application de l'instruction ministérielle n°333 du 24 mai 2009, ne semble pas avoir réglé tous les problèmes puisque le maire estime «qu'il y a encore beaucoup de points d'interrogation qui subsistent car le problème est très complexe». Aussi, ajoute-t-il, «n'oublions pas que l'APC a été dotée de larges prérogatives dans la prise en charge et la gestion des cantines à travers la création d'un conseil de gestion et que cette mission n'est pas du tout facile, sachant que la commune de Constantine comprend quelque 140 établissements primaires, dont 102 environ disposent de cantines scolaires». M. Chibane a signalé également que la commune a été chargée, entre autres, de désigner les fournisseurs pour l'approvisionnement des cantines en denrées alimentaires, ceci en procédant à des consultations conformément au code des marchés publics. En plus de la sensibilité que comporte ce genre de travail, a-t-il commenté, cela demande également des clarifications : comment se fera la commande ? par établissement? par secteur ? d'une façon générale ? Autant de questions qui demeurent sans réponse, estime le maire, qui s'est demandé aussi comment seront composés les organes de gestion au niveau des établissements, quelle sera la nature des relations et la coordination qui doivent nécessairement s'établir entre ces derniers et la commune, etc. Beaucoup de chefs d'établissements ayant de l'expérience dans ce domaine ont estimé que les appréhensions exprimées par le maire et leurs collègues sont justes, dans la mesure où l'on cherche à imprimer un bon départ aux nouveaux organes de gestion. Car, disent-ils, la dernière réunion qui s'est tenue le lundi 28 décembre dernier au siège de la commune, ayant regroupé tous les vice-présidents et administrateurs de l'APC avec le conseiller des cantines scolaires de la direction de l'éducation, lequel avait donné des explications sur la nouvelle instruction ministérielle, n'a pas fait le tour de la question, loin s'en faut. Selon eux, cette question doit être rigoureusement réglementée dans le cadre de textes d'application et il serait sage que, à mi-chemin de la saison scolaire, on continue sur l'ancienne organisation pour ne pas chambouler tout et pénaliser les élèves qui, les vacances d'hiver terminées, viennent tout juste de regagner les bancs des classes. |
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