La commission mixte qui regroupe les syndicats de l'Unpef et du Cnapest,
ainsi que des représentants du ministère de l'Education, de la Fonction
publique et du ministère des Finances a remis son rapport sur le régime
indemnitaire qui se trouve actuellement et depuis le 31 décembre dernier sur le
bureau d'Ouyahia. C'est ce que nous a indiqué, hier, le coordinateur du Cnapest
Larbi Nouar, au cours d'un entretien téléphonique en précisant que «nous
attendons une réponse concernant les propositions émises dans le rapport
concernant le nouvelles primes. Les réponses, nous a confié le ministre, nous
seront communiquées au plus tard début février». «La balle est dans le camp du
Premier ministre», a-t-il ajouté.
Parmi les revendications
contenues dans ce rapport, le responsable syndical nous dira que «nous avons
demandé à ce que l'IAPP soit calculée à 50% du salaire de base, la prime de
documentation à 25% du salaire de base et la prime de qualification à 65% du
salaire de base». La prime forfaitaire est toujours fixée à 1.500 DA. Les
syndicats autonomes attendent l'intervention du président Bouteflika. A ce
propos, le coordinateur du Cnapest explique que «la revalorisation de cette
prime ne peut émaner que d'une décision politique. Nous avons adressé une
lettre au Président de la République que nous avons remise au ministre de
l'Emploi et de la Protection sociale Tayeb Louh, lors d'une rencontre que nous
avons eue avec lui durant la grève de trois semaines au mois de novembre et
dans laquelle nous demandons une prime forfaitaire conséquente pour que les
enseignants arrivent à vivre décemment. Nous n'avons eu aucune réponse et nous
attendons toujours». Notre interlocuteur a affirmé que «quatre nouvelles primes
ont été instituées». Il s'agit de «l'indemnité de contrainte pédagogique et
sociale (ICPS), l'indemnité de socialisation (IS), l'indemnité des tâches et
activités complémentaires (ITAC) et enfin l'indemnité du suivi de l'évaluation
et d'orientation (ISEO). Ces primes seront calculées sur le nouveau salaire de
base». En poursuivant «on a réussi également à faire basculer le calcul des
anciennes indemnités sur le nouveau salaire de base de 2008». Quant aux primes
de zone, le responsable syndical affiche son dépit, indiquant que «les primes
de zone instituées en 1969 ont été écartées des discussions, au motif qu'elles
ne concernent pas uniquement le secteur de l'éducation et doivent, par
conséquent, être négociées dans un cadre gouvernemental». Le Snapest avait de
son côté revendiqué l'instauration, vu la spécificité du métier de
l´enseignant, l'indemnité de préparation et de recherche pédagogique (IPRP),
l'indemnité de risque et de nuisance (IRN), l'indemnité d´encadrement et d´
orientation (IEO) et enfin l'indemnité de classe (IC). Le Snapest a regretté
que d'autres primes ne soient pas prises en considération comme la prime du Sud
et la prime de compensation du pouvoir d'achat. Les autres syndicats, en
l'occurrence le Satef et le Cla, qui n'ont pas été conviés aux négociations
avec le ministre de l'Education, continuent à penser que «les commissions ne
servent qu'à faire gagner du temps et à tergiverser sur les problèmes de fond
qui minent l'école publique». Par ailleurs, et s'agissant des dossiers relatifs
à la gestion des oeuvres sociales ainsi que la médecine du travail, le
coordinateur du Cnapest a fait savoir que «les commissions qui en ont la charge
n'ont pas encore finalisé leurs rapports».