
La capitale de l'Ouest du pays sera bientôt dotée de trois nouveaux ports
secs. Des projets allant dans ce sens viennent d'être inscrits dans le
programme de l'Entreprise portuaire d'Oran. Il s'agit de trois nouvelles
enceintes économiques qui seront respectivement réalisées dans la zone industrielle
de Hassi Ameur, sur l'axe reliant Es-Sénia à El-Kerma et le troisième dans la
wilaya de Saïda.
En effet, après les quatre ports
secs réalisés à Alger et le premier port du genre concrétisé à Oran par la
Maghrébine de Transport et Auxiliaire (MTA), la wilaya d'Oran envisage de
renforcer ses capacités d'entreposage par de nouvelles infrastructures équipées
de toutes les commodités d'un véritable port commercial. Selon des sources
proches du dossier, on apprend que les terrains devant abriter ces ports secs
ont été retenus. Le premier projet sera réalisé sur une superficie de 5 à 6
hectares dans la zone de Hassi Ameur. Le deuxième port sec sera quant à lui
concrétisée en partenariat avec Rail Transit sur un terrain de 11 hectares
entre Es-Sénia et El-Kerma. Quant au troisième port sec, il sera réalisé dans
la wilaya de Saïda, après l'accord de principe donné, dernièrement, par les
instances locales. Il sera concrétisé sur une superficie de 100 hectares. En
effet, ces projets qui s'inscrivent dans le cadre du développement de
l'entreprise portuaire visent à redynamiser l'activité économique en tentant
ainsi de répondre aux besoins des opérateurs économiques. Ces zones permettront
également de désengorger le port d'Oran et éviter ainsi que des centaines de
conteneurs n'y restent en souffrance. Ainsi, plus de 3.000 conteneurs seront
entreposés dans ces nouveaux sites aussi vastes que le terminal à conteneurs,
ont indiqué nos interlocuteurs, ajoutant que ces ports auront les mêmes
caractéristiques techniques et les mêmes standards que les véritables ports.
Outre ces spécificités, ces enceintes vont comprendre un terminal à conteneurs,
des structures abritant les services des douanes, le service chargé du contrôle
aux frontières, le service phytosanitaire, l'inspection vétérinaire, les
transitaires, les consignataires, en plus des services de l'EPO. Dans cet ordre
d'idées, les mêmes sources précisent que les enveloppes financières destinées à
l'aménagement de ces enceintes ont été dégagées mais une opération d'évaluation
des travaux sera faite prochainement pour se prononcer sur le coût définitif du
projet. A l'heure actuelle, on estime les projets à quelque 20 milliards de
centimes par plate-forme. D'autre part, un avis d'appel d'offres sera lancé
pour retenir les entreprises chargées de l'aménagement des enceintes une fois
les travaux évalués, apprend-on. Ainsi et en axant sur l'importance de ces
nouveaux sites en matière d'entreposage des conteneurs, nos sources ont rappelé
que les instructions du ministre des Transports portant sur la création et le
développement des ports secs à travers le pays sont claires. «Ces projets
prévus pour la région Ouest sont destinés à tous les opérateurs dans un cadre
conventionnel défini par l'exploitant, ce qui permettra, d'une part, d'offrir
et d'améliorer la prestation aux importateurs et, d'autre part, de créer de
l'emploi et surtout d'élargir la gamme de services», ont indiqué les mêmes
sources, ajoutant qu'une fois les conteneurs réceptionnés au port d'Oran, ils
seront acheminés sous escorte douanière à compter du débarquement des
marchandises. Quant au règlement régissant la durée maximale du séjour des
marchandises dans le port sec, celui-ci sera appliqué conformément au code des
douanes.