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Le centre culturel de la ville de Djelida a
abrité jeudi, une journée d'études organisée par la Direction des services
agricole de Aïn Defla. Sponsorisée par la SARL «Duda» spécialisée dans la
production et la distribution de produits phytosanitaires pour la protection
des végétaux et notamment, le thème de cette journée, la lutte à mener pour la
protection des arbres fruitiers afin d'obtenir de meilleurs rendements et une
production de qualité. Une centaine d'arboriculteurs venus de toute la daïra de
Djelida ont assisté à cette journée et profité des recommandations des cadres
spécialisés de la DSA et des ingénieurs de la société qui commercialisent les
pesticides spécifiques.
Les différents intervenants qui ont pris la parole lors de cette journée ont fait connaître aux intéressés les différentes espèces, de parasites qui s'attaquent aux végétaux, détruisent les femelles, l'arbre, le fruit et qui causent des dégâts très importants pour la production. On notera que la daïra de Djelida, dont la vocation est essentiellement agricole recèle quelques 1600 Ha d'agrumes toutes espèces confondues, des pommiers et poiriers surtout, des espèces fragiles et sujettes à de nombreuses maladies dues à la prolifération de nombreuses espèces de parasites, notamment «La Tavelure» qui s'attaque au feuillage et aux fruits la «Cessidomi» une larve qui détruit la feuille et asphyxie le plant, tout comme la cloque du pêcher, qui provoque des boursouflures au niveau de la feuille qui la détruisent, le «Dacus» qui altère l'olive, le «Carpocapse» ennemi juré du pommier pour ne citer que ceux là. La technique efficace préconisée par les ingénieurs aux arboriculteurs et économique surtout commence au moment de la taille des arbres. L'économie réside à ne pas entreprendre de traitement avant la taille, cela reviendrait à traiter des parties de l'arbre qui sont à enlever. La 2e consigne réside dans le fait de ne pas rassembler les coupes en tas au bord des vergers ce qui équivaudrait à créer un véritable laboratoire de reproduction des parasites ce qui est à l'antipode du but recherché mais de rassembler tous les produits de la taille et de les brûler. Méthode économique aussi parce que cela reviendrait à utiliser moins d'insecticides ou de pesticides qui restent coûteux. Lors de cette journée, il a été aussi question de la «Mineuse» un parasite qui est venu de l'ouest de l'Algérie, qui fait des ravages dans la culture de la tomate.Les dégâts sont très importants surtout dans la zone nord ouest de la daîra d'El Abadia, principalement à Soug Lethnine dans la commune de Tachta, «berceau» de la production de la tomate sous serres, on y compte quelques 7000 serres. La lutte contre ce nouveau et dangereux «résident» qu'est la «Mineuse», un papillon a commencé déjà l'année dernière. La technique est simple nous a-t-on expliqué. Poser des pièges sous formes de bassines dans lesquelles on aura mis de l'eau et une Feromone une substance qui possède une attraction sexuelle pour le mâle du papillon qui vient plonger dans ce mélange (eau + féromone) et s'y trempe. La poudre de lessive qu'on aura ajouté au mélange se colle aux ailes, les sèche et les détruit. Il finit alors par succomber et ainsi arrêter les accouplements donc la multiplication du parasite. Ce parasite a causé d'importants dégâts à la production de tomates cultivées sous serres ou à pleins champs. Ces dégâts ont diminué l'offre sur le marché et les prix ont flambé: jusqu'à 180 DA le kg. Le non respect des consignes préventives, enlèvement du plastique au printemps ont contribué à diminuer l'efficacité de ces pièges. Pourtant 500 de ces pièges ont été posés dans la wilaya de Chlef et 500 autres dans la wilaya de Aïn Defla, a indiqué M.Boualem le responsable de la délégation régionale de l'INPV rencontré lors de cette journée. Beaucoup reste donc à faire pour éradiquer ce nouveau fléau qu'est la «Mineuse». |
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