L'esplanade de verdure sise à la place du Premier Novembre (ex-place
d'Armes) abritait mardi dernier des portes ouvertes sur la prévention routière.
Initiée par le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) en
coordination avec la sûreté de wilaya, cette manifestation visait à
sensibiliser le citoyen qu'il soit automobiliste ou piéton sur les dangers de
la circulation routière et les droits et devoirs de chacun selon son «statut».
«Le dépassement dangereux, un dépassement contre la vie», était le slogan
iconique le plus accrocheur. Outre la distribution de dépliants informatifs et
de posters «chocs» (bornes kilométriques «déguisées» en pierres tombales) à
l'instar des spots du CNPSR diffusés par la télévision, les organisateurs ont
dressé dans ce cadre le bilan macabre de ce qu'on appelle désormais le
terrorisme routier.
Ainsi, au titre de l'année 2009
(du moins pour les 10 premiers mois), il a été enregistré 1.519 accidents (dont
726 en zone urbaine et 793 en zone rurale) qui ont fait 171 décès (41 en ZU et
130 en ZR) et 2.345 blessés (815 ZU et 1.530 en ZR). A ce titre, la wilaya
d'Oran occupe la 3e place au niveau national en matière d'accidents de la route
et du nombre de blessés mais elle est classée en pole (1ère) position par
rapport au nombre de décès. Il ressort d'un tableau comparatif une hausse
notable des méfaits de ce fléau par rapport à l'année 2008 (10 mois), soit un
«malus» supplémentaire de 264 accidents (21,04%) ayant causé 20 décès (13,25%)
et 400 blessés (20,57%) de plus. A cette occasion, une femme policière (AOP)
expliquait aux visiteurs le fonctionnement du radar dont un échantillon trônait
«sagement» sous un stand à titre d'IPB (illustration pédagogique).