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Place Ahmed Bey : Le dossier de l'évacuation des commerçants revient

par A. Z.

L'inquiétude s'accentue au sein des commerçants en activité au coeur du centre-ville de Constantine, plongés dans le désarroi depuis l'annonce de ce projet d'aménagement à initier sur ces lieux, lequel projet prévoit la démolition de tous les locaux commerciaux de la place Ahmed Bey et le transfert des concernés vers d'autres sites «à sélectionner» à travers la commune de Constantine.

 Alors que l'entame de l'opération en question est «imminente», les commerçants en question vivent toujours dans une situation inconfortable, «car jusqu'à présent aucune solution n'est dégagée quant aux lieux d'affectation» de leurs commerces, comme nous l'ont signalé les intéressés. Hier, les commerçants ont été reçus par le président de l'APC de Constantine, dans le but de trouver un terrain d'entente, et éviter de léser quiconque dans son droit, et loin de la pression exercée récemment sur ces commerçants de la part des services de la municipalité, qui les a mis en demeure sous huitaine dans une correspondance datée du 18 octobre dernier «à faire un choix s'inscrivant dans les limites de huit sites proposés». Cette rencontre fait suite à une directive du wali, qui a insisté lors de la dernière session de l'APW auprès du maire, et du chef de daïra de Constantine, «pour que des solutions satisfaisantes pour toutes les parties soient dégagées» dans les plus brefs délais. «Je ne peux pas moderniser la ville aux dépens de ses citoyens», dira-t-il.

 Auparavant, il a souligné publiquement que «les commerçants du centre-ville seront dédommagés dans le cadre de leur évacuation sur un autre site d'une manière qui ne pourrait que les satisfaire, ils seront même compensés d'une valeur supérieure aux biens occupés au centre-ville». Où est cette compensation ? s'interrogent les commerçants. «Tous les endroits proposés par la commune ne conviennent pas à notre activité et ne peuvent en aucun cas constituer un dédommagement équitable», relèvent-ils en précisant «qu'ils ne sont pas contre le projet d'aménagement du centre-ville à proprement dire, et que leur souci majeur réside en une évacuation vers un lieu qui conviendrait le mieux à leur activité et assurerait durablement des gains à hauteur de ce qu'ils gagnaient dans leur activité commerciale au centre-ville».

 Dans ce contexte, on nous confie que chaque commerçant a une idée sur «sa destinée», et tant que «le dialogue est ouvert avec les élus, sous la bienveillance de l'administration, l'espoir est permis», concluent les concernés à leur sortie de la réunion avec les responsables de la municipalité. Toujours est-il que les propositions faites par les concernés ont été prise en compte par le maire qui se propose de les étudier au cas par cas.