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Le verdict sera rendu le 4 janvier: Un an de prison requis dans l'affaire de la clinique d'ophtalmologie

par A.Zerzouri

Après deux reports successifs,le procès en appel de la clinique d'ophtalmologie «El-Anouar», sise au plateau d'El-Mansourah à Constantine, s'est ouvert hier en présence de toutes les parties concernées, en l'occurrence les victimes, les témoins et les accusés.

 Pour rappel, ce sont les victimes qui ont interjeté appel contre la décision du tribunal correctionnel de Ziadia, qui a condamné en première instance le 4 mai dernier le propriétaire et directeur de la clinique d'ophtalmologie «El-Anouar», ainsi que le chirurgien et l'anesthésiste à une année de prison avec sursis, pour le grief de «négligence et faute professionnelle médicale ayant entraîné un handicap permanent et décès», ainsi que le versement de 50 millions de centimes par la clinique en tant que dédommagement aux parents de la victime décédée, alors que deux employés administratifs ont écopé de 6 mois de prison avec sursis pour faux et usage de faux.

 Des accusations formulées par quatre victimes, qui ont, pour trois d'entre elles (un homme et deux femmes) perdu un oeil à la suite d'opérations chirurgicales sur la cataracte subies au niveau de cette clinique durant l'année 2008. Quant à la 4e victime, un bébé âgé de 7 mois, elle est décédée après une opération chirurgicale sur la cataracte. Le bébé a été victime d'un arrêt cardiaque sur la table d'opération, et sera plongé dans un coma profond, pour ne plus se réveiller.

 D'après les déclarations des victimes, c'est l'absence d'une prise en charge sérieuse des malades avant et après les opérations chirurgicales qui a entraîné des complications, provoquant la cécité partielle pour trois patients et le décès du bébé. Par contre, les accusés de leur côté ont mis ces complications sur le compte d'une négligence de la part des malades eux-mêmes, qui n'ont pas suivi à la lettre les règles d'hygiène, provoquant ainsi le pourrissement de l'oeil opéré. Tandis que pour le cas du décès du bébé, l'anesthésiste avancera que dans ce genre d'opération, on ne peut pas toujours prévoir avec précision les effets secondaires chez le malade, dont l'organisme peut très mal réagir aux produits anesthésiants usuels, comme c'est le cas du bébé.

 Au bout des auditions et des plaidoiries de la défense, le représentant du ministère public a requis une année de prison ferme contre chacun des 5 accusés dans cette affaire. Le verdict est mis en délibéré pour le 4 janvier 2010.