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La comédienne algéro-américaine Claire-Taous Khazem est à l'affiche du
théâtre régional d'Oran Abdelkader Alloula, avec un monologue dont le titre est
: «Rimm la gazelle». Ce monologue, qui dure une bonne heure, a déjà été
apprécié par le public oranais lors de sa programmation le mois de juin dernier
dans la petite salle de spectacles du Centre culturel français d'Oran.
Claire-Taous Khazem s'est glissée dans le rôle de Rimm, une jeune Algérienne
vivant en France qui se remémore le jour de la mort de sa mère, qui a eu lieu un
an auparavant. Se souvenant du jour des obsèques, Rimm, pour conjurer le
chagrin, se met sans encombre à «parler» à sa mère, comme si cette dernière
était encore de ce monde, près d'elle. Poussant la comédie à l'excès, l'héroïne
se met même à lui narrer les anecdotes, parfois saugrenues et parfois
pittoresques, que son enterrement a pu générer.
A voir ce monologue, la première chose qui frappe le spectateur est non pas la bizarrerie du thème, mais plutôt le côté bien «algérien» que recèle cette histoire. La mentalité algérienne, sous toutes ses facettes, est décrite à merveille, qui plus est avec humour. Qu'il s'agisse des «pleureuses», ces femmes à ce point opprimées qu'elles trouvent dans leurs pleurs une sorte d'éphémère exutoire, ou encore de ces femmes qui, voulant voir devenir leur pays moderne et débarrassé de toute mentalité rétrograde, décident pour le coup, au lieu d'émigrer, d'y rester et de poursuivre le combat. C'est avec finesse et beaucoup de tact que le tout a été décrit. Enfin, il est à noter que Claire-Taous Khazem vient d'obtenir à Minneapolis, la deuxième ville du théâtre aux Etats-Unis après New York, le prix de la meilleure performance avec un spectacle appelé : «The Palace of the End». «Rimm la gazelle» est un monologue écrit par Fatima Gallaire et mis en scène par Mohamed Yabdri. Il est produit par «Daraja Théâtre» et se jouera le 13 mars prochain au Centre culturel algérien de Paris, à l'invitation de Yasmina Khadra. |
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