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L'affaire des 700 logements LSP reste pendante

par A. Zerzouri

Près de la moitié des souscripteurs au programme des 700 logements LSP ont retenu, lors d'une assemblée générale tenue avant-hier à l'UP Ibn Badis, l'option «d'un recours aux tribunaux pour contraindre le promoteur au maintien du coût du logement à 164 millions de centimes, et dans les mêmes conditions l'obliger à remettre les clés des appartements avec signature des actes de vente».

 Les intervenants dans les débats ont affiché leur détermination à «aller jusqu'au bout pour obtenir leur droit», car, au-delà de cette action en justice, les protestataires envisagent «de soumettre leur affaire aux autorités locales et centrales du pays, ainsi qu'auprès des élus locaux et ceux siégeant à l'APN», comme il a été décidé par l'ensemble des participants à l'assemblée générale.

 Pour sa part, M. S. Nasri, le promoteur, qui s'est chargé de la réalisation des 700 logements en question, maintient le cap, en insistant sur la réalisation de ces logements sur son propre fonds, et leur distribution au mois de janvier prochain, tout en rappelant que près de 352 souscripteurs ont déjà signé leur contrat de réservation, et ce au prix de 250 millions de centimes, lequel prix est jugé par le concerné raisonnable et obéissant au seuil fixé en la matière par les pouvoirs publics.

 «Il n'est dans l'intérêt d'aucune partie que ce programme, qui s'inscrit dans le plan quinquennal 2005/2009, soit encore retardé, et la remise des clés aux bénéficiaires ne peut attendre d'autres délais», précise-t-il. Dans ce sillage, il ajoutera qu'il n'a «pour l'instant exclu aucun souscripteur, mais les choses peuvent changer si les intéressés ne se rapprochent pas de nos services pour compléter les dispositions de confirmation de leur réservation, car en pareille situation ils se seront exclus d'eux-mêmes».

 Interrogé sur ce dossier, le directeur du logement et des équipements publics de la wilaya de Constantine (DLEP) nous a déclaré que le coût du logement peut subir des changements par rapport au prix prévisionnel, mais cela obéit à des règles d'évaluation technique que doit présenter le promoteur pour justifier toute augmentation sur ce registre, «chose qui n'a pas été suivie par le promoteur Nasri». Cependant, il avouera que l'affaire de la fixation du coût du logement relève exclusivement d'un accord dûment approuvé entre le promoteur et les souscripteurs, tout en relevant que ces derniers n'ont, hélas, pas d'arguments juridiques assez solides à faire valoir, en l'occurrence l'absence d'actes de vente sur plan, qui affaiblit considérablement leur position.