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Finalement, force est revenue à la loi. Tel
un couperet, le verdict du tribunal (section foncier) est tombé. L'action
intentée en justice par l'EPLF contre trois indus occupants au niveau de la
cité Les Mimosas, sise à Chetouane, a abouti.
En effet, dans la matinée de jeudi dernier, nous avons assisté incidemment à l'opération d'expulsion des trois familles qui squattaient en guise de gîte depuis plusieurs années des locaux commerciaux appelés communément «garages». Une animation inhabituelle régnait sur les lieux. Il faisait un temps maussade où vent et pluie se disputaient la météo. Des badauds suivaient la scène. L'opération, qui était supervisée par un huissier accompagné d'agents de la sûreté de daïra, se déroulait sans incident. Me Frid nous dira sans état d'âme : «L'EPLF a eu gain de cause. Cet organisme leur a accordé un sursis de 6 mois. Pour notre part, nous avons adressé un préavis sous quinzaine...». La mort dans l'âme, les familles chargeaient des ballots et autres objets hétéroclites dans un camion mis à leur disposition par l'APC. Ces « SDF » seront recasés provisoirement à Haï El-Hamri (habitat précaire) à Ouzidane, en attendant d'être relogés plus tard dans le cadre du social, selon l'auxiliaire de justice. Promesse ou engagement ? A ce titre, il y a lieu de mentionner que ces familles, victimes de l'exode économique, seraient étrangères à la commune. Nonobstant, elles y «émargent» lors des différentes opérations électorales : autrement dit, elles détiennent des cartes de vote «faire valoir» leur ouvrant droit à l'obtention de carte de résidence, selon une source proche de l'APC. L'après-midi, lors de notre passage, les locaux avaient recouvré leur «usage» originel. Les rideaux étaient baissés et le linge qu'on étendait dehors avait disparu comme par enchantement. Il faut avouer par ailleurs que les commerces mitoyens vont désormais exercer dans un cadre serein, professionnellement parlant. A propos d'activité, le phénomène du squat des locaux commerciaux repose, d'une part, le problème du gardiennage (sécurité et sérénité du voisinage) et soulève, d'autre part, la question de la mévente (révision des prix) et son corollaire, la dégradation et la dévaluation du bien immobilier en souffrance, livré à la déprédation. Enfin, il convient de signaler dans ce contexte qu'un comité (national) «SOS Expulsion» est né récemment (à Alger) pour défendre les familles menacées d'expulsion ou déjà expulsées de leurs habitations par les propriétaires. |
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