Bientôt dix jours se sont écoulés depuis l'échouage du navire battant
pavillon togolais «Karim Junior» au port de Ténès, et les équipes de secours
n'arrivent toujours pas à localiser les six membres de l'équipage portés
disparus au cours de cette nuit fatidique du 15 décembre. Il faut dire que
d'importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour retrouver les
corps des disparus, quatre Syriens, un Hindou et un Egyptien. Selon le
commandant Harath de la protection civile de Ténès, il est fort probable que
les six marins soient restés prisonniers dans la cabine de pilotage qui se
trouve à une trentaine de mètres sous l'eau. Dix plongeurs de la protection
civile ont tenté vainement d'accéder à l'habitacle du navire mais sans résultat
du fait des eaux troubles et de la mauvaise visibilité qui y règne à cette
profondeur, précise le commandant de la protection civile. Au cours de la
journée du lundi, quatre plongeurs professionnels bien équipés, dépêchés
d'Alger, ont tenté vainement de localiser les disparus mais sans résultat. Il
faut signaler que depuis l'accident, des zodiacs à leur bord des éléments de la
protection civile ou des gardes-côtes effectuent chaque jour des sorties en mer
à la recherche des corps des marins. Par ailleurs, en vue de se prémunir d'une
catastrophe écologique il a été procédé à la mise en place de barrages
flottants pour circonscrire toute fuite de fuel ou d'huile. Pour l'instant,
selon le commandant Harath, très peu de mazout échappe du navire qui contenait
avant son échouage 60 tonnes de fuel et une quantité non déterminée d'huile.
Toutefois devant les craintes de voir le navire obstruer la rentrée du port, il
a été procédé au renforcement des amarres, d'autant plus qu'un bulletin météo
spécial (BMS) faisant état de vents forts de secteurs sud-ouest a été diffusé
le lundi par les services météo. Selon le même interlocuteur, ce terrible
accident vient rappeler l'importance de disposer d'équipements adéquats pour
faire face à de telles situations.